Edith Wharton fut l'un des premiers écrivains à s'intéresser à cette haute-société New Yorkaise du XIX mais elle fut surtout la première femme à décortiquer, analyser les us et coutumes de ce microcosme donc elle est elle-même issue. Pourquoi se tourna-t-elle vers l'écriture alors que sa naissance la prédestinait à un mariage fastueux au sein de cette société ? Tout simplement parce que ses fiançailles furent rompues la contraignant à accepter un moins bon parti (Edward « Teddy » Wharton) à 23 ans, et que cet homme l'emmènera vivre en Europe quelques années après leur mariage.
Elle sera une femme libérée avant l'heure, vivant une aventure épanouissante avec un journaliste (Morton Fullerton), un divorce et un cercle d'illustres amis tels que Henry James ou André Gide.
Nous étudierons l'une des quatre nouvelles du recueil Vieux New York : « L'aube Mensongère » (« Faulse dawn ») publié en 1924.
[...] Lewis pense que son père va tout régenter et décider en lieu et place de son fils, que son père va lui procurer tous les avantages possibles- à ses propres fins La mission qui est confiée à Lewis est d'acquérir des tableaux de grands maîtres italiens en vogue à l'époque : je voudrais créer une galerie d'art : une galerie de tableaux de famille Mais même si cette mission gonflait le cœur de Lewis qui est un amoureux des arts paraît bien noble elle ne relève en réalité que de cette obsession qui anime Mr Raycie : Fonder une Famille. L'art est issu utilisé comme un moyen et non pas une fin, ce n'est en aucun cas ‘L'Art pour l'Art' mais bien l'art comme assise de la fortune Raycie, c'est un investissement pour le futur. Ici encore la mission renvoie au paraître, aux modes en vigueur à l'époque. Seconde Partie .Le Parcours Initiatique d'un précurseur maudit. Page 37 à 42 : La rencontre. =chapitre IV Page 43 à 45 : la révélation. [...]
[...] La scène se finira par une séparation définitive des deux hommes. Mr Raycie n'a pas goûté beauté des œuvres de son fils, il ne cherchait pas l'art, il ne recherchait pas le beau universel mais des noms connus à affichés dans la galerie qui lui permettrait d'asseoir sa fortune et son pouvoir. Lewis ne soupçonna pas un seul instant que son père n'attendait rien d'esthétique ou de pur, de gratuit de ces peintures, elles avaient un but, elles étaient au service de sa future Dynastie, en ne lui rapportant pas les toiles escomptées Lewis trahit non seulement son père mais bien toute sa famille et tout le brillant futur que son père s'employait à planifier depuis des années, il n'y aura pas la consécration tant attendue pour la famille raycie : la galerie raycie ! [...]
[...] D'ailleurs Lewis va même jusqu'à s'interroger : Mr Raycie l'avait-il jamais réellement effrayé ? Pour autant l'omniprésence de Mr Raycie n'a pas totalement disparue, même si la peur qu'il inspirait à son fils était atténuée par la distance et le temps, enfouie au-dessous de l'horizon, ancrée à l'autre extrémité du globe il n'en reste pas moins présent une peur latente, obscure de Mr Raycie père subsiste. D'ailleurs si cette seconde partie s'ouvre sur le nom de Lewis, le nom de Mr Raycie père apparaît tout de même deux fois sur la première page de ce nouveau chapitre. [...]
[...] En effet, il découvre que cette beauté qui décelait chez Treeshy et qu'il était le seul à voir est ici clairement représentée et reconnue comme un canon de beauté ! Cette découverte est un effet d'annonce quant à la destinée de Lewis, il sera celui qui voit, et cela même s'il est le seul. A la suite de cet épisode, de cette ‘épiphanie' Lewis, en homme accompli qu'il est désormais devenu, décide de ne pas suivre les consignes laissées par son père quant au choix des tableaux et suit son instinct : il choisit lui-même les toiles selon de nouveaux critères esthétiques, autant dire selon de nouveaux critères tout court car cette décision va dès lors bouleverser sa vie. [...]
[...] Page 16 à 19 : le dîner. = chapitre I Page 20 à 22 : Mary Adeline &Mrs Poe Page 22 à 25 : l'adieu à Treeshy = chapitre II Page 26 à 29 : schéma familial Page 29 à 33 : l'entretien. = chapitre III Mr Raycie : Dès les premières lignes de cette nouvelle le lecteur comprend que l'action se place au sein d'une Famille au sens fort du terme, presque une dynastie : une coupe marquée entre deux têtes de lions aux armoiries des Raycie et que cette famille est avant tout un patriarcat, le nom de Mr Raycie figure quatre fois sur la première page, il est le premier des personnages à apparaître. [...]
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