Fiche de lecture sur le roman naturaliste d'Émile Zola L'Assommoir. Celle-ci développé les points suivants : le schéma narratif ; les personnages ; le temps, ainsi que les descriptions symboliques de cette oeuvre naturaliste.
[...] Du haut en bas, les logements trop petits crevaient au-dehors, lâchaient des bouts de leur misère par toutes les fentes. En bas, desservant chaque façade, une porte haute et étroite, sans boiserie, taillée dans le nu du plâtre, creusait un vestibule lézardé, au fond duquel tournaient les marches boueuses d'un escalier à rampe de fer ; et l'on comptait ainsi quatre escaliers, indiqués par les quatre premières lettres de l'alphabet, peintes sur le mur. Les rez-de-chaussée étaient aménagés en immenses ateliers, fermés par des vitrages noirs de poussière : la forge d'un serrurier y flambait ; on entendait plus loin les coups de rabot d'un menuisier ; tandis que, près de la loge, un laboratoire de teinturier lâchait à gros bouillons ce ruisseau d'un rose tendre coulant sous le porche. [...]
[...] Au début du roman, c'est une blanchisseuse et elle a pour compagnon Lantier qui l'abandonnera. Gervaise est une personne faible, par exemple, elle cède facilement quand Coupeau la demande en mariage. Ensuite elle se mariera avec coupeur et elle s'appellera Gervaise Coupeau, dès lors elle prend de l'ampleur dans la société et s'enrichit un peu (dîner = apogée de sa vie). Cependant, l'accident de son mari provoquera le début de son retour dans la misère sociale. Elle meurt peu après la mort de Coupeau. [...]
[...] Ici, dans l'Assommoir l'alambic est utilisé pour distiller l'alcool. L'alambic, avec ses récipients de forme étrange, ses enroulements sans fin de tuyaux, gardait une mine sombre ; pas une fumée ne s'échappait ; à peine entendait-on un souffle intérieur, un ronflement souterrain ; c'était comme une besogne de nuit faite en plein jour, par un travailleur morne, puissant et muet [ ] L'alambic, sourdement, sans une flemme, sans une gaieté, dans les reflets éteints des ses cuivres, continuait, laissait couler sa sueur d'alcool, pareil à une source lente et entêtée, qui à la longue devait envahir la salle, se répandre sur les boulevards extérieurs, inonder le trou immense de Paris. [...]
[...] Cette description remplit plusieurs fonctions : Fonction esthétique : description qui transfigure le réel. Fonction réaliste : c'est réel car à l'époque c'était assez courant de trouver des immeubles de ce genre. Fonction narrative : description à travers le regard de Gervaise afin de savoir dans quelles conditions vont vivre le couple. Fonction symbolique : symbole de la pauvreté et des difficultés matérielles que le couple devra affronter. Description de l'escalier La description, ici, représente la montée interminable des marches d'escalier menant à leur appartement (des Lorilleux) situé au 6ème étage. [...]
[...] Mais, quand elle fut au cinquième, Gervaise dut souffler, elle n'avait pas l'habitude de monter ; ce mur qui tournait toujours, ces logements entrevus qui défilaient, lui cassaient la tête. Une famille, d'ailleurs, barrait le palier ; le père lavait des assiettes sur un petit fourneau de terre, près du plomb, tandis que la mère, adossée à la rampe, nettoyait le bambin, avant d'aller le coucher. Cependant, Coupeau encourageait la jeune femme. Ils arrivaient. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture