L'Assommoir, œuvre très critiquée lors de sa parution, incarne une description réaliste du monde ouvrier du XIX ème siècle. Son auteur, Emile Zola, soucieux de faire connaître la situation difficile de la classe ouvrière de son époque, s'est attaché à dépeindre la vie d'une famille ouvrière tant dans son travail que sa vie quotidienne.
Nous nous attacherons donc dans un premier temps à la biographie de l'auteur qui nous semble importante de par son vécu dont il s'est inspiré dans son œuvre puis dans un second temps à résumer le livre pour recadrer l'action de celui-ci.
Né à Paris en 1840, Emile Zola a vécu à Aix en Provence de 1843 à 1858. Son père, brillant ingénieur d'origine italienne, y construisit un système de barrage et de canaux pour alimenter la ville en eau, mais il meurt le 27 mars 1847, laissant sa famille dans uns situation matérielle difficile.
Zola entre comme boursier au collège Bourbon, fréquenté par les fils de la bourgeoisie. Il fait ainsi l'expérience de l'inégalité sociale. Il se lie avec Paul Cezanne, le futur peintre.
[...] : le logement sous les toits, la niche sous l'escalier). Conclusion L'Assommoir d'Emile Zola fut le premier roman de l'époque à faire entrer à part entière dans la littérature l'ouvrier et a en donner un aperçu proche de la vérité, Balzac n'en parlant qu'incidemment et les romans de Georges Sand n'en donnant qu'une vision manquant de réalisme. Cependant l'engagement dans une lutte de la vérité c'est poursuivit pendant toute les années de sa vie, l'entraînant ainsi à prendre part dans des conflits politiques de taille comme l'Affaire Dreyfus mais le conduisant malheureusement à sans doute se faire assassiner par des défenseurs des pouvoirs politiques qu'il mettait à mal. [...]
[...] Les Goncourt, dans la préface de Germinie Lacerteux, avaient certes souhaité un art nouveau : Vivant au XIXe siècle, dans un temps de suffrage universel, de démocratie, de libéralisme, nous nous sommes demandé si ce qu'on appelle les basses classes n'avaient pas le droit au roman, si ce monde sous un monde, le peuple, devait rester sous le coup de l'interdit littéraire et des dédains d'auteurs qui ont fait jusqu'ici le silence sur l'âme et le coeur qu'il peut avoir. C'est face à ce dédain pour cette classe que Zola a écrit l'Assommoir qui aux vues de l'histoire ne semble pas si extravagant. En effet, certains rapports tels que Villermé en 1848, Guepin de 1835 à 1840 ou encore le rapport du Baron de Marogue permettent de faire connaître la façon dont survit une famille ouvrière. Ces rapports mettent en effet en lumière que les limites du seuil de pauvreté sont basses, les salaires insuffisant et surtout incertains. [...]
[...] La situation de sa famille s'aggrave. Etre pauvre à Paris c'est être pauvre deux fois s'exclame Saccard dans La Curée, souvenir de Zola. Il loge dans des maisons habitées par des employés et des artisans. Il y emmagasine un grand nombre d'informations dont ses romans seront truffés. Il échoue au baccalauréat en 1859 et mène pendant deux années une vie insouciante malgré le manque d'argent. En 1862 il entre chez Hachette et s'y fait de nombreuses relations parmi les auteurs de la maison. [...]
[...] Devenu fou, Coupeau meurt et Gervaise se fait expulser de sa chambre. N'ayant plus rien, elle décide de vendre son corps mais personne n'en veut. Elle finit par mourir, abandonnée de tous, dans sa dernière demeure : une niche sous un escalier. L'Assommoir apparaît donc comme un roman documentaire : Zola a voulu brosser un tableau exact de la vie du peuple à cette époque Cependant dans un souci d'heurter les consciences, cet auteur semble avoir caricaturé certains traits, nous amenant ainsi à distinguer la réalité du roman (II). [...]
[...] B Une volonté d'affoler L'Assommoir exprime des idées que Zola développe dans des articles de journaux ou dans ses œuvres depuis des années. Il a pris une part active à la lutte contre le régime de Napoléon III, a dénoncé les inégalités sociales, l'étalage du luxe des soutiens du régime face à la misère grandissante des autres. S'il n'attaque pas les structures même de la société, il fait tout de même un réquisitoire violent contre celle-ci. Parce qu'elle tolère l'alcoolisme et contribue même à la développer, parce qu'elle contraint au chômage, donne des salaires insuffisants, pousse à la prostitution et au vol, n'assure pas contre les accidents maladies et la vieillesse : parce que la promiscuité l'étroitesse du logement, le manque d'éducation, le travail dès l'age de 11 ans, rend les gens envieux, bêtes, méchants et malhonnêtes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture