L'Assommoir, Émile Zola, 1876, mort de Gervaise, Gervaise, protection sociale, Paris, famille ouvrière, alcoolisme, mort, pauvreté, égoïsme, indifférence, misère physique, misère morale, misère matérielle
Le roman L'Assommoir, écrit par Émile Zola, raconte l'histoire de Gervaise depuis son arrivée à Paris. C'est une vie très difficile et l'héroïne a lutté avec beaucoup de courage pour échapper à la misère. Elle a failli y parvenir, mais elle a été rattrapée par les deux grands fléaux qui pèsent sur la famille ouvrière : l'absence de protection sociale qui pousse à l'endettement et l'alcoolisme récurrent. Gervaise, devenue alcoolique, est entraînée à son tour dans la spirale mortelle.
[...] Ceci est souligné d'abord par les repères temporels : « un matin », « deux jours », « déjà verte ». Sa mort a été découverte par accident, car personne ne s'en était aperçu, ce qui met l'accent sur une grande indifférence. Plus personne ne s'occupait d'elle, ne se souciait d'elle. On note la multiplication du pronom personnel « on » soulignant l'indifférence des autres locataires. Les seules personnes nommées, les Lorilleux, commentent sa mort : « elle creva d'avachissement ». Cette phrase souligne un total mépris. [...]
[...] Le contraste est saisissant. Ces citations donnent un caractère odieux à sa mort : « on la découvrit déjà verte dans sa niche ». Son corps a déjà commencé le processus de putréfaction. Gervaise n'est déjà plus une personne, mais un cadavre en décomposition. L'auteur cherche à montrer la réalité de la misère matérielle dans laquelle se retrouve Gervaise et dans laquelle la mort est affreuse. La misère physique et morale La misère physique est également très présente : « ordures », « des fatigues », « creva d'avachissement ». [...]
[...] Il donne un sens à la mort de Gervaise. L'adverbe « enfin » marque l'impatience de la mort de Gervaise. Elle est comme libérée de sa vie misérable. C'est une délivrance méritée pour elle. La mort apparaît sous un jour positif, elle est comparée au sommeil et apporte le bonheur : « va, tu es heureuse. Fais dodo ma belle ». Pour les pauvres comme Gervaise, la mort est un bienfait. Dans cette fin de roman, la mort de l'héroïne est à l'image de sa vie, elle est dure et Zola l'avait écrit sans aucune précaution. [...]
[...] L'Assommoir - Émile Zola (1876) - La mort de Gervaise Le roman L'Assommoir, écrit par Emile Zola, raconte l'histoire de Gervaise depuis son arrivée à Paris. C'est une vie très difficile et l'héroïne a lutté avec beaucoup de courage pour échapper à la misère. Elle a failli y parvenir, mais elle a été rattrapée par les deux grands fléaux qui pèsent sur la famille ouvrière : l'absence de protection sociale qui pousse à l'endettement et l'alcoolisme récurrent. Gervaise, devenue alcoolique, est entraînée à son tour dans la spirale mortelle. [...]
[...] Dans le dernier paragraphe, il tutoie Gervaise et lui rend sa dignité : « va », « t'es heureuse ». Le discours philosophique du père Bazouge Cet homme traite plusieurs thèmes dans son discours : « tout le monde y passe . », « on n'a pas besoin de se bousculer, il y a de la place pour tout le monde ». Il banalise la mort des pauvres, mais aussi celle des autres. Il évacue toute forme de dramatisation, de pathétisme. Il en fait quelque chose de familier, car tout le monde est confronté à la mort. [...]
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