Trois ou quatre jours après son départ, Richard est abattu et Loewy se suicide. Quelles coïncidences !... Roubachof est alors nommé à l'ambassade du grand pays à Bruxelles. Là, il aura une jeune et jolie secrétaire venue du pays de la révolution et s'appelant Arlova. Elle devient sa maîtresse et il se sent bien avec elle. Mais voilà que le frère et la belle-soeur d'Arlova sont arrêtés là-bas pour « opposition ». Arlova est rappelée dans le grand pays et il se doute bien du sort qui aura été le sien : une balle dans la nuque sur base d'une simple décision administrative. Mais il se sent responsable car il ne l'a pas soutenue au nom du principe qu'il estimait être plus utile qu'elle au parti (...)
[...] - Le parti et La fiction grammaticale Le parti communiste ne considère pas l'homme en tant qu'individu mais bien comme une minuscule partie d'un gigantesque tout au service duquel il est totalement assujetti. Tout doit rester purement logique ! Aussi, il n'aime pas le Je qui, à chaque occasion, sera remplacé par un collectif comme le parti les masses le peuple etc. C'est ce que Koestler appelle la fiction grammaticale Il l'a bien sûr utilisée tout au long de sa carrière. [...]
[...] Yvanof vient parler avec Roubachof dans sa cellule et, à nouveau, il dit pourquoi celui-ci cèdera le lendemain, dernier jours de son délai. Il lui fait aussi une certaine confession Le lendemain, Roubachof se trouve face à Gletkine et non plus face à Yvanof. Il n'ose rien demander mais les interrogatoires deviennent de plus en plus longs et difficiles. Il considère Gletkine comme un robot, un de ces jeunes hommes sans culture, sans cordon ombilical, comme il dit. Mais c'est le parti qui a voulu ces hommes là, et il y a contribué, se dit-il résigné. [...]
[...] Tout simplement parce que le parti a déjà fait l'objet de deux vagues d'épurations et que la plupart de ses compagnons de combat ont été jugés et condamnés, ou tout simplement abattus d'une balle dans la nuque. Et voilà qu'une nuit, ce n'est plus un rêve ! . Il en est presque soulagé ! . Comme souvent, le rêve et l'attente sont pires que la réalité. Le voilà conduit à sa cellule et, enfin, il dort bien. Il va passer sa vie en revue à commencer par son séjour en Allemagne, des années auparavant. [...]
[...] - Origine du titre Zéro pour l'importance que le parti accordait à l'individu et l'infini pour celle que les humanistes lui attribuent. - La prison, la torture et la mort. Koestler lui-même a été emprisonné à plusieurs reprises dans sa vie. Rien ne permet cependant de penser que les idées qu'il prête à Roubachof soient également les siennes. Roubachof a déjà été emprisonné auparavant en Allemagne, ainsi que torturé. Il ne semble pas en avoir fait un plat. Dès son arrivée dans sa cellule, il semble s'en accommoder. [...]
[...] Ce qui est non conforme ne peut qu'être faux donc nuisible et susceptible d'être puni. Roubachov annonce à Richard qu'il est exclu du parti et deux jours plus tard il est exécuté. Il en ira de même pour Loewy à Anvers. La complexité de l'œuvre réside également dans le fait que Roubachof a été un bon exécutant pendant des années et qu'il lui arrive encore, malgré son opposition, de penser en homme du parti ! - La fin justifie les moyens La véracité de cette maxime, développée par Machiavel, est un des dogmes du parti. [...]
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