Sun Tzu (''maître Sun'') est un général chinois du VIe-Ve siècle av. J.-C (544?496 av. J.-C) de l'État chinois semi-barbare de Wu. Des mystères règnent sur ce personnage dont certains réfutent l'existence et dont les 'bibliographies' actuelles restent nombreuses et confuses. Pour les uns, Sun Tzu était un grand général ayant conquit des territoires et vaincu des empires puissants mais ces affirmations restent très difficile à prouver. Malgré les discussions sur l'existence de Sun Tzu, l'oeuvre qu'on lui attribue jusqu'à aujourd'hui ne perd en rien de sa pertinence. En effet, les essais assemblés dans L'Art de la guerre constituent le plus ancien des traités connus sur ce sujet et sont restés, ou restent encore, des écrits de référence de par l'étendue et la profondeur de leur jugement. Il semblerait même que Staline et Mao Tsé-toung aient eu recours à cet ouvrage plus de 2500 ans après son écriture. Ce qui traduit la pertinence des propos tenus qui ont su traverser le temps. Des propos écrits environs cinq siècles av. J.-C, dans une période où les royaumes féodaux de Chine se faisaient particulièrement la guerre et, dans laquelle Sun Tzu trouva bon de synthétiser 'son' art de la guerre pour garantir une victoire à tout prix (...)
[...] Le plus visible dissimule le plus secret. 36ji I Assiéger Wei pour secourir Zhao Attaque un point faible de l'adversaire (ex : un de ses lieutenants), divise et règne. Au lieu d'attaquer la tête la première un ennemi puissant et concentré, fragmentez-le en petits groupes vulnérables. Au lieu de frapper le premier, attendez votre heure et frappez seulement après que l'ennemi ait d'abord frappé. Cette stratégie conseille de soulager les assiégés en assiégeant la base des assiégeants. Quand l'ennemi déploie ses forces principales pour attaquer un état voisin mais rencontre une résistance opiniâtre, la meilleure voie pour aider ce voisin est de lancer une invasion vers le territoire ennemi. [...]
[...] On retrouve ici et de manière forte, tout l'art de la duperie et du mensonge. varie ma manière à l'infini [ . ] Une armée peut être comparée à de l'eau car, de même que le flot qui coule évite les hauteurs et se presse vers les terres basses, de même une armée évite la force et frappe la faiblesse [ . ] adapte son action à la situation de l'ennemi.''. Dans ce passage, le grand général qui maîtrise tout l'art de battre l'ennemi en fonction des situations et qui peut percez les plans de l'ennemi, tout en établissant des plans qui échappent aux communs des mortels, mérite de passer pour divin. [...]
[...] Outre le commandement des troupes, l'utilisation de la puissance militaire est également explicitée. Pour Sun Tzu, il ne faut jamais faire preuve d'une force démesurée par rapport à la situation et utiliser en osmose les forces 'normales' et 'extraordinaires', garder le meilleur pour la fin. La combinaison de ces deux genres de forces sont illimitées, tout comme le sont les ''cinq couleurs fondamentales'', les ''cinq notes de musiques'' et les ''cinq saveurs'' également. De cette manière, en cas d'imprévu, le général doit être capable de retourner la situation et chacune de ses attaques doit être réglée de manière minutieuse. [...]
[...] Sun Tzu ajoutte à ce point le fait que la sagesse d'un général ne se mesure pas par une victoire militaire des plus prévisible tout comme la clairvoyance ne peut pas se mesurer en 'distinguant le soleil et la lune'. En ce sens, le commandant en chef habile se protège de la défaite et profite de la moindre faille pour remporter la victoire. En ce sens, toutes les chances doivent être mis de son côté. Le chapitre cinq traite des ‘‘forces'', des situations, de l'énergie. [...]
[...] Si elle tarde trop, les armes s'émoussent et le moral s'effritent''. On peut voir que la présupposée contradiction dans les propos de Sun Tzu sur la manière de combattre lorsque les troupes sont inférieures à l'ennemi ne représente pas un réel paradoxe. Les deux citations ''Vous pouvez battre en retraite et rester sain et sauf si votre mouvement est plus rapide que celui de l'ennemi.'' dans le chapitre 6 et général est un trésor pour l'état s'il avance sans briguer la gloire et sait battre en retraite sans craindre la disgrâce'' du chapitre 10 contredisent quelque peu la citation au chapitre 11 ''Placez vos soldats sur un terrain d'où ils ne peuvent fuir, et ils combattront désespérément. [...]
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