L'Argent est le dix-huitième volume des Rougon-Macquart publié en 1891. Le contexte de cette œuvre précède celui de la débâcle de l'Empire qui suit les fastes de la période haussmannienne et qui est marqué par de nombreux scandales financiers. Pour certains, la faillite de la banque universelle décrite dans le livre est à rapprocher de celle de l'Union Générale, tombée sous la spéculation des Rotschild, ou à celle de la Caisse générale des chemins de fer.
Le personnage principal est Aristide Rougon, qu'on avait découvert dans La Curée où il parvient à amasser une fortune considérable en s'adaptant parfaitement aux changements engendrés par la période Haussmannienne.
[...] L'argent d'Émilie Zola L'auteur Émile Zola est un écrivain du 19e siècle, qui appartient au courant naturaliste. Son œuvre principale se compose des 20 volumes de la série les Rougon-Macquart. Dans cette série il a pour ambition de retranscrire la société telle qu'elle est, afin de la décrire fidèlement. Le romancier se doit d'être« observateur et expérimentateur Pour cela il choisit de décrire une famille sur plusieurs générations comme le souligne le sous- titre du livre : Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire .Son travail porte un regard sombre sur l'homme, la conclusion de ce projet est assez sévère puisqu'il semble que la cause du vice doit être trouvée dans l'hérédité. [...]
[...] Il est animé de la même fougue irrationnelle que l'on avait découverte dans La Curée. Son projet est de créer une banque : La Banque Universelle. Saccard s'oppose à la concentration des grandes banques aux mains des riches juifs et sa banque doit permettre de susciter un rassemblement catholique afin de permettre à la papauté de s'installer à Jérusalem. Le roman montre alors la nouvelle ascension de Saccard et les moyens dont il se sert pour amasser de l'argent pour sa banque. [...]
[...] L'argent a une puissance phénoménale sur l'ensemble des individus : s'il rend fanatique les spéculateurs et les banquiers, il entraîne également l'ensemble des petits actionnaires. En effet, ceux-ci ne vendent jamais leurs actions même alors qu'ils ont réussi de très belles opérations et qu'ils prennent des risques considérables. Seule note positive, certaines personnes parviennent à sortir de la spirale de l'appât du gain, notamment la compagne de Saccard (Caroline) qui prend conscience de la folie générale qui tient l'ensemble du système. On trouve également Sigismond qui présente des théories marxistes qui semblent complètement hallucinantes dans le contexte général de l'œuvre. [...]
[...] Il promet des gains faciles et très rapides. Il rachète des journaux qu'il contrôle afin qu'ils donnent de la crédibilité à son projet. Petit à petit il parvient à faire s'envoler le cours de bourse, et dans le même temps à retrouver son statut social. Toutefois, son entreprise est d'une grande fragilité et ne tient que par la spéculation. Il est d'ailleurs contraint à alimenter en permanence cette spéculation puisqu'il doit lui-même acheter ses propres actions. La faillite est alors incontournable et la scène qui décrit l'effondrement final de la banque reste mémorable dans l'histoire de la littérature. [...]
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