« Le souvenir est périssable ». Telle pourrait être l'entrée en matière qui propose de jeter un bref coup d'oeil sur cette merveilleuse oeuvre de Louis Aragon.
Figure emblématique de la littérature française du XXe siècle, Louis Aragon publia Blanche ou l'oubli en 1967, et telle fut sa dernière création (...)
[...] Que dire aussi du personnage de Gaiffier qui partage la même date de naissance de l'auteur ? Cette déformation biographique, ce mentir du roman trouve une explication simple : c'est le mentir du roman qui transforme l'imaginaire en instrument d'explication du monde. Le savoir linguistique La figure principale du roman est un vieux linguiste, passionné par le langage. Dans un récit qui ne cesse de se faire et de sa défaire, le savoir linguistique dont est emprunte tout l'œuvre n'est présent que pour porter l'imaginaire. [...]
[...] Au fil des confrontations, Marie- Noire se transforme et prend peu à peu la place de Blanche mais se révèle ne pas être d'un grand secours pour comprendre et résoudre l'énigme que le chercheur avait préalablement posée. Dépossédé, il se retrouve à nouveau seul, confronté à sa douleur et ses incompréhensions. Un peu plus tard pourtant, il lui semble retrouver son épouse Blanche au cours d'une entrevue. Mais cela n'est peut-être, et sans doute, qu'une hallucination. Le dernier chapitre fait basculer le roman. [...]
[...] Figure emblématique de la littérature française du XXe siècle, Louis Aragon publia Blanche ou l'oubli en 1967, et telle fut sa dernière création. Aux antipodes de la conception proustienne de la mémoire, Aragon défend l'idée selon laquelle le souvenir ne peut faire l'objet d'une reconstruction et le considère comme définitivement perdu. Mais si le souvenir ne peut être entièrement restauré, il peut faire l'objet d'une recherche, d'un cheminement, et ce qui importe n'est non pas le résultat obtenu mais le processus de reconstruction. [...]
[...] Sa fonction de linguiste lui permet d'interroger le langage, de créer d'autres univers pour transcender le sien dans l'espoir d'obtenir quelques bribes de réponses. Marie-Noire D'abord personnage fictif, elle fut crée par le linguiste et lui servait d'hypothèse. Au fil du roman, elle semble devenir un personnage quasi réel, ou du moins qui tend à se confondre avec la réalité. III-. Axes de lecture Intertextualité et référence Ces deux mots peuvent à eux seuls symboliser la pratique d'écriture et le mode de composition du roman. [...]
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