Le crime a vraiment été terriblement crapuleux et cela marque toute la ville. L'inspecteur profite un moment de l'avantage qu'il a de n'être connu par personne sur place, vu qu'il vient d'arriver. Cela lui permet d'observer à l'aise. Les parents de la jeune fille sont effondrés mais aussi la jeune institutrice de celle-ci, Susana Grey. Elle aussi vient d'une autre ville, son mari l'a quitté et son fils vient de décider d'aller s'installer chez son père (...)
[...] A propos, pourquoi Pleine lune ? Tout simplement parce que le meurtre a été commis à la pleine lune. Mais nous retournons auprès du père Orduna, de Susana Grey, de l'épouse de l'inspecteur et de l'inspecteur lui-même, qui n'avance toujours pas. Quand on dit qu'il n'avance pas c'est façon de parler En fait, il avance, mais c'est dans le cœur de Susana Grey qu'il avance. Les problèmes de sa femme empirent, son obsession de l'assassin ne cesse de croître et cela d'autant plus qu'il est tout à fait certain que celui-ci va recommencer. [...]
[...] C'est le chaos, la haine pure et dure ! Il est soluble dans l'air comme écrit l'auteur. Mais la pleine lune est là et ses tensions montent et deviennent irrésistibles. C'est alors que l'inspecteur est dans les bras de Susana que l'assassin entraîne sa nouvelle future victime vers son horrible destin. Il longe même une voiture de police garée le long du trottoir. Les policiers écoutent un match de foot Le voilà enfin arrivé là où il entend commettre son horrible meurtre. [...]
[...] Peut-être Cela ressemble un rien à la fin de Crime et châtiment ou Raskolnikov se retrouve au bagne mais se sent mieux car il fait véritablement sa contrition. La différence réside cependant dans le fait que Raskolnikov ne joue pas tandis qu'ici c'est pour le moins douteux ! Il est cependant indiscutable que l'assassin est victime de véritables pulsions et qu'il ne pense ni ne réagit en homme normal Par contre, il est tout aussi évident qu'il est loin d'être idiot. Ses réactions face à l'inspecteur après sa capture le montrent très bien. [...]
[...] Ce n'est que lentement que l'on pénètre dans son univers. Cela peut prendre trente ou quarante pages. Le temps qu'il campe le décor. On ne voit pas toujours très bien où il veut nous mener ni le but de ces pages. Par contre, elles ne sont jamais inutiles et une fois dans l'histoire, nous nous régalons au fil des pages. Appréciation personnelle Antonio Munoz Molina me semble vraiment un des meilleurs écrivains espagnol contemporains et un des meilleurs auteurs actuels en général. [...]
[...] Reste à notre inspecteur à régler son problème privé : il aime profondément Susana mais sa femme sort de clinique Et il ne connaît toujours pas le danger qui le menace de la part de l'E.T.A. mais il est tellement habitué à être attentif La tentative d'assassinat le trouvera cependant distrait, mais elle échoue quand-même. Pour combien de temps ? 3. Le contexte Dans presque toutes les œuvres d'Antonio Munoz Molina la guerre civile forme comme une toile de fond. Ses conséquences sont toujours imprimées dans les consciences des survivants qui les transmettent aux nouvelles générations. [...]
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