Sophocle (496-406 Ave J.C) est un dramaturge grec de l'Antiquité dont seulement sept de ses oeuvres nous sont parvenues dont la plus célèbre est Antigone (441 Ave J.C) qui est devenue l'un des personnages mythiques de notre culture occidentale. Le passage que nous allons étudier est le dénouement de la pièce où l'héroïne éponyme est confrontée à l'imminence d'une mort atroce. Elle est condamnée à être enterrée vivante par son oncle Créon pour lui avoir désobéi en accomplissant les rites funéraires de son frère Polynice coupable d'un fratricide puisqu'il a tué leur frère Etéocle pour lui ravir le pouvoir.
[...] Elle semble épouser la mort et sa chambre nuptiale n'est autre qu'une tombe. Son statut de victime est mis en relief par la gradation descendante: la "chambre nuptiale" devient une "retraite souterraine" (l.1) puis une "prison" (l.2). Ce decrescendo suit le mouvement d'Antigone "je descends " (l.22). Le champ lexical du malheur et de la souffrance avec le superlatif de supériorité "la plus misérable" énumération sur un rythme ternaire "sans égards, abandonnée des miens, misérablement" (l.21/22), l'adjectif dont elle se qualifie "malheureuse" (l. [...]
[...] La répétition de la conjonction de coordination 19) donne l'impression d'un cumul d'arguments qui s'ajoutent rapidement dans l'urgence d'une fin de vie. L'anaphore "voilà comment" (l.8, met en relief son sentiment d'injustice de même que les phrases exclamatives (l.10;l.18/19;l.23;l.30) révèlent son indignation. La punition de son acte est disproportionnée et le complément circonstanciel de temps "avant d'avoir usé . portion de vie" (l.4/5) dénote que sa mort est prématurée. En dépit de cela, elle assume son choix et en affirmant "j'avais raison . [...]
[...] 25) signifie qu'elle se sait rejetée par les dieux et n'a d'autre choix que de s'y résigner. La tension dramatique est accrue par les compléments circonstanciels de temps "à cette heure" (l.19) et "aujourd'hui" 29) qui nous laissent une impression de direct, d'immédiateté. et indignation devant une injuste fatalité Le champ lexical de la mort "tombeau" "morts" (l.3, "funéraires" "cadavre" (l.9) "funèbres" (l. "tombe" (l. 16) nous plonge dans l'univers tragique de la mort: celle de sa famille : parents et frères, et la sienne, très prochaine. [...]
[...] Sophocle - Antigone dénouement Passage depuis "ô tombeau, chambre nuptiale!' jusqu'à "contre toute équité". Introduction : Sophocle (496-406 Ave J.C) est un dramaturge grec de l'Antiquité dont seulement sept de ses oeuvres nous sont parvenues dont la plus célèbre est Antigone (441 Ave J.C) qui est devenue l'un des personnages mythiques de notre culture occidentale. Le passage que nous allons étudier est le dénouement de la pièce où l'héroïne éponyme est confrontée à l'imminence d'une mort atroce. Elle est condamnée à être enterrée vivante par son oncle Créon pour lui avoir désobéi en accomplissant les rites funéraires de son frère Polynice coupable d'un fratricide puisqu'il a tué leur frère Etéocle pour lui ravir le pouvoir. [...]
[...] Sa longue tirade se termine sur l'expression "contre toute équité" (l.29) où le déterminant "toute" de globalisation renforce le caractère injuste de sa sentence. Conclusion: Par cette tirade, Antigone nous apparaît comme une héroine tragique car en obéissant à de profondes valeurs, son amour familial et sa moralité, elle encourt le châtiment ultime. D'autre part, face au sort inéluctable qui l'attend, elle se montre à la fois désespérée et indignée et inspire pitié et horreur. Nous pouvons la rapprocher d'une autre héroine éponyme Phèdre qui dans la pièce de Racine subit la fatalité car elle ne peut s'empêcher d'aimer son beau-fils Hyppolite, ce qui leur vaudra de mourir tous les deux. [...]
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