Les animaux malades de la peste, La Fontaine, apologue, immoralité de la monarchie absolue, image caricaturée de la cour
- Pas de contexte précis dans le temps et l'espace : pas de situation finale (on ne sait pas si la peste a disparu).
- L'élément de résolution (mise à mort de l'âne) tient en un demi-vers.
- Les personnages sont désignés par des noms d'animaux auxquels sont associées des connotations, ce qui permet de ne pas décrire leur position ni leur caractère (Exemples : le lion est la royauté, le renard est la sournoiserie, le tigre et l'ours sont la force et l'âne est la bêtise).
[...] Morale : le crime des puissants reste non seulement impuni mais est aussi changé en vertu blanc v.64) L'histoire ne se termine pas par le procès de l'âne mais par son lynchage : il n'a pas d'avocat donc pas de défense. L'accusation est menée par le loup, prédateur féroce. La litote on lui fit bien voir exprime la ruée des animaux sur l'âne avec on ? [...]
[...] On peut interpréter la peste comme l'allégorie de la corruption de la société : atmosphère infernale qui règne dans la société (Rimes : terreur/fureur, mal/mal [anaphore], terre/guerre) Oxymore mourant de vie (v.9) qui donne l'idée d'une vie dénaturée. La vie est vidée d'amour et de joie. Reprise parodique de la tragédie d'Œdipe : même maladie qui punie les hommes de leur crime envoyé par le ciel (v.2) ; même recherche du coupable ; mais ici c'est l'innocent qui est exécuté. [...]
[...] On comprend donc pourquoi la peste ne réapparaît pas à la fin du texte : pas de situation finale, la situation initiale reste inchangée. La peste, c'est-à-dire la corruption de la cour n'a pas disparue, au contraire. [...]
[...] L'âne Excès de scrupule et d'honnêteté ; Effort pour se souvenir de son crime (v.49) ; Il analyse lui-même son crime : circonstances (v.50), motivations (v.51) ; l'âne aggrave lui-même son cas en faisant référence au moine (v.50) et au diable (v.52) ; Il formule lui-même son accusation : Je n'en avais nul le droit (v.54) ; Le comique naît de la disproportion entre la posture coupable de l'âne et le caractère infime de son crime Un procès à l'envers Ceux qui avouent le plus grand crime sont innocentés et inversement ; Le texte nous fait assister au défilé des animaux de plus puissant au plus faible : tigre, ours, mâtins, âne ; Déchaînement comique contre l'âne : réaction immédiate de l'indignation générale avec le discours du loup (v.55) ; Accumulation d'attaques gratuites envers l'âne (v.55-58) ; Déséquilibre entre le crime et la sentence III/ Une satire de la monarchie absolue Une image caricaturée de la cour L'auteur dénonce la monarchie absolue qui prétend que le roi a toutes les vertus Le discours du lion fait apparaître ses vertus comme fausses : - Fausse bienveillance : mes chers amis (v.15) - Fausse idée d'une communauté avec le pronom nous alors que le lion tient conseil tout seul - Faux discours moral : dévouement (v.22), notre conscience (v.24), il est bon (v.31), on doit (v.32) - Fausse modestie avec je crois (v.16), je pense (v.30) - Faux souci de justice avec périsse (v.33) Discours du renard avec domination monarchique : sir roi (v.34) mis en valeur avec la position début-fin de vers ; Idée que tout ce que fait le roi est juste quoiqu'il fasse ; Même idée dans L'agneau et le Loup : la raison du + fort est toujours la meilleure Les nobles, les puissants Hypocrites car ils ne pensent qu'à flatter le roi ; Aspect immédiat et mécanique des applaudissements (v.43) Dénonciation d'un pouvoir qui repose sur l'intimidation et la crainte on n'osa v.44) L'âne Il représente la naïveté du peuple qui croit à la parole du roi : il pense que le procès sera équitable et applique strictement la recommandation du roi. L'âne est la victime idéale car il n'aspire aucunes craintes. IV/ Une société pervertie Inversion des valeurs Ce qui se présente comme justice, vertu et sincérité est en réalité violence, hypocrisie et mauvaise foi. [...]
[...] Les animaux malades de la peste - La Fontaine *Apologue : récit court et divertissant qui illustre une morale implicite ou explicite Problématique : Comment cette apologue dénonce-t-il l'immoralité de la monarchie absolue ? L'écriture de la fable Un récit bref Pas de contexte précis dans le temps et l'espace : pas de situation ni finale (one ne sait pas si la peste a disparu) L'élément de résolution (mise à mort de l'âne) tient en un demi vers Les personnages sont désignés par des noms d'animaux auxquels sont associés des connotations, ce qui permet de ne pas décrire leur position ni leur caractère (Exemples : le lion est la royauté, le renard est la sournoiserie, le tigre et l'ours sont la force et l'âne est la bêtise) Une écriture variée Partie dialoguée (lion, renard, âne) Partie narrative avec les actions qui s'enchaînent rapidement Enoncé de la morale dans les deux derniers vers avec le futur à valeur de vérité générale II/ Le débat judiciaire comique Il s'agit dans ce texte d'un procès généralisé où chacun s'accuse afin de choisir le plus coupable. [...]
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