Les Animaux malades de la peste, Fables VII, 1, Jean de la Fontaine, 1678, critique de la justice
Les animaux malades de la peste est une fable de Jean de La Fontaine, auteur classique du XVIIe siècle. Celui-ci écrira de nombreuses fables dénonçant l'arbitraire du pouvoir royal, suite à un différent avec le roi qui fait emprisonner son protecteur, le vicomte Fouquet. La forme de la fable permet sous la forme d'un récit ludique et plaisant de soumettre une critique implicite ou explicite de la Cour, en ayant souvent recours à l'anthropomorphisme pour contourner la censure.
[...] Le renard, figure symbolique de la flatterie, Figure du courtisan dont l'auteur dénonce l'hypocrisie et l'égoïsme. - Adverbe v 34 : souligne un excès de zèle - Question rhétorique “Est-ce un pêché v 37 révèle justement l'hypocrisie du renard qui met en oeuvre une stratégie argumentative pour faire acquitter le roi mais surtout pour se faire innocenter de ses propres crimes. ! Les autres prédateurs : Ours, Tigre, Loup ! La figure innocente de l'âne persécuté - Substantifs : “pelé, galeux” : connote pauvreté notamment dans l'apparence physique, qui dénonce déjà l'injustice dont sont victimes les plus misérables - Énumération v 51 faim, l'occasion, l'herbe tendre” : simplicité de langage de l'âne dont le discours ne présente aucune duplicité. [...]
[...] Ces derniers profitent donc de la supériorité que leur donne leur rang social pour accuser de leurs délits des êtres plus faibles à qui la justice n'apporte soutien. En conclusion, dans ses fables, La Fontaine met en place des personnages types qui correspondent chacun à des individus ou groupes sociaux. Ces personnages sont ancrés dans la réalité de son temps et ils lui permettent d'en arriver à une morale qui pousse le lecteur à la réflexion. La morale de cette fable est que la justice est arbitraire et que c'est la classe sociale qui détermine la culpabilité. [...]
[...] Les Animaux malades de la peste - 1678 Jean de la Fontaine, Fables VII Les animaux malades de la peste est une fable de Jean de La Fontaine, auteur classique du XVIIème siècle. Celui ci écrira de nombreuses fables dénonçant l'arbitraire du pouvoir royal, suite à un différent avec le roi qui fait emprisonner son protecteur, le vicomte Fouquet. La forme de la fable permet sous la forme d'un récit ludique et plaisant de soumettre une critique implicite ou explicite de la Cour, en ayant souvent recours à l'anthropomorphisme pour contourner la censure. [...]
[...] Le lion, incarnation de la puissance : - Champ lexical de la religion : “pêchés, sacrifie, céleste courroux” : Le lion est capable d'interpréter la volonté divine. La Peste est une punition. Il faut trouver le coupable. Une finesse notable du langage: - Modalisateurs: crois” v 16 et “Peut-être” v 21 : révèlent une fausse modestie du Lion qui feint l'hésitation. Inclusion dans le groupe pour plus de crédibilité Figure royale au pouvoir de décision indéniable, à la fois respecté et craint de tous. ! [...]
[...] On observe donc une satyre de la justice du 17ème siècle ridiculisée par l'absurdité de ses jugements. Mais La Fontaine dénonce également l'absence de solidarité et le déchaînement vers des boucs émissaires, ainsi que la fuite devant les responsabilités. Il transmet donc efficacement à chacun un enseignement sur les relations humaines. Dans d'autres de ses fables, notamment loup et l'agneau”, illustration de la loi du plus fort, La Fontaine dénoncera l'hypocrisie des puissants prêts à toutes les bassesses pour garder leur pouvoir. [...]
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