Richard Couaillet, auteur du XXIe siècle, nous fait découvrir à travers son livre de littérature de jeunesse, le rapport de l'adolescence au sport, les bien faits et méfaits du sport sur une jeune fille qui découvre la vie en même temps que ce sport qui est la boxe, elle va devoir apprendre à se battre dans tous les sens du mot. Angélique a dix ans au début du roman. Elle est ce qu'on appelle "une élève à problèmes". Elle est agitée, violente avec ses camarades. Elle se bat à la récréation. Jusqu'au jour où elle fait une mauvaise chute et se retrouve à l'hôpital : trois semaines de coma. Ensuite elle décide de s'endurcir et se met à la boxe.
Angélique décide alors de passer inaperçue. Elle devient silencieuse, calme et se maintient donc volontairement juste au-dessous de la moyenne et cela fonctionne selon ses vœux jusqu'au second trimestre de la 6ème. Mais un jour, elle refuse de se laisser racketter et frappe le meneur de la bande d'élèves de 4ème qui l'agresse. Trois ans plus tard, celui-ci se vengera très durement... Angélique boxe, elle frappe et frappe le sac de cuir, elle frappe pour oublier que sa mère va mourir et que son père la suivra bientôt. A seize ans, elle quittera la ville et se créera un nouvel environnement ailleurs, sacrifiant son orientation en BEP.
On aurait aimé une issue plus heureuse pour l'héroïne. Mais non, la vie est comme ça et d'ailleurs, Angélique ne se fait aucune illusion. C'est bien contre la vie et contre la mort qu'elle boxe.
Ainsi nous nous demanderons Comment notre héroïne fonde t-elle sa vie comme un combat de boxe, en surmontant les aprioris des sexes, pour au final se soumettre et se punir dans un avenir sans sport?
[...] Caricature du mauvais M. Duçon (la cédille dans son nom cache à peine le mépris de l'auteur pour ce personnage) représente l'échec du système scolaire français dans son ambition d'effacer les différences sociales et faire respecter la devise du pays liberté, égalité, fraternité Le directeur ferme les yeux sur le caractère de ce professeur, et n'intervient que pour effrayer Angélique et sa mère : la convocation chez le directeur est perçue comme une honte car un élève n'est convoqué qu'en cas de problème et pour présenter ses condoléances (ce sera une des seules personnes à le faire) Puis viennent les enseignants du collège. [...]
[...] Mais la lutte qu'elle engage est démesurée : elle veut se battre contre la souffrance, puis contre la mort, contre tous enfin, en prouvant qu'elle continue à vivre malgré sa mise à mort symbolique. Si chacun s'intéresse plus ou moins au devenir d'Angélique , celle-ci doit maîtriser sa vie toute seule. Autonome depuis l'enfance, ses choix et ses décisions deviennent rapidement ceux d'une jeune femme indépendante. Elle ne doit rendre de comptes à personne (surtout après la mort de sa mère) et ne peut ou ne veut demander d'aide à personne. Pourquoi ne demande-t-elle pas de l'aide autour d'elle ? à sa mère ? [...]
[...] Quant au dimanche où je suis devenu champion du monde, le héros est bien seul dans une pièce fermée à écouter la radio, il est le seul de sa famille à apprécier le match de foot, l'incompréhension de sa famille vis-à-vis de cette passion se fait sentir, et le jeune garçon doit s'isoler pour profiter d'un match de foot. Angélique va également gouter à cette solitude, une solitude différente de celle de son sport où l'on se bat seule contre l'autre, où il y a une égalité, un ensemble de valeurs qu'Angélique respecte. [...]
[...] Jusqu'au jour où elle fait une mauvaise chute et se retrouve à l'hôpital : trois semaines de coma. Ensuite elle décide de s'endurcir et se met à la boxe. Angélique décide alors de passer inaperçue. Elle devient silencieuse, calme et se maintient donc volontairement juste au-dessous de la moyenne et cela fonctionne selon ses vœux jusqu'au second trimestre de la 6ème. Mais un jour, elle refuse de se laisser racketter et frappe le meneur de la bande d'élèves de 4ème qui l'agresse. Trois ans plus tard, celui-ci se vengera très durement . [...]
[...] La vengeance dont Angélique est victime signale également l'explosion d'une violence sociale qui n'est pas sans rapport avec l'absence de perspectives pour la jeunesse. Dans un espace fermé où vivre est un problème, la période de l'adolescence est particulièrement difficile : comment construire une personne adulte, une identité optimiste et ambitieuse dans un tel environnement ? C'est donc dans cet univers que s'est construite Angélique, mais elle s'est construite tel un cristal, or nous avons parlé précédemment d'une double personnalité, une personnalité qui s'est dédoublée après son accident, après ce dur coup reçu qui l'a plongé dans le coma, un KO qui l'a fait réfléchi?un KO qui a été le facteur déclencheur de l'entrée dans le club de boxe . [...]
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