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Le chapitre mentionné des instructions officielles de 1945 "L'emploi des chefs de groupe".
Certes, l'emploi des chefs n'est pas nouveau, c'est un procédé déjà mis en oeuvre dans les écoles mutuelles. Ce système d'enseignement mutuel trouvait un éco pour former rapidement les industriels.
"Un instituteur du haut de sa chaire, dirigeait l'ensemble des activités".
"Il faut éviter d'imposer [les chefs de groupe] à leurs pairs", il faut donc les élire.
Les critères de choix sont "les qualités physiques d'honnêteté, le sérieux, la franchise, le bon caractère".
Ce rôle devra être "confié successivement au plus grand nombre possible d'élèves de façon à donner à la plupart d'entre eux une idée juste des difficultés de la tâche". Ainsi, ce rôle est selon A. Rauch une "attitude de soumission".
Le chef de base, "signalera amicalement à un camarade l'erreur qu'il commet. Leur bonne volonté et leur bonne camaraderie peuvent aider très utilement pour le grand bien de tous". Ainsi, on rajoute à la force de l'indiscipline, celle du sentiment !
Dans ce texte, on retrouve la volonté claire non pas de faire respecter les ordres du maître, mais de rendre effective l'action pédagogique sur les actes des élèves.
De plus en donnant, un rôle de chef successif aux élèves, cela leur permet de corriger les élèves sur les gestes, ainsi ils reproduiront une gestualité réglée (...)
[...] Dans ce texte, on retrouve la volonté claire non pas de faire respecter les ordres du maître, mais de rendre effective l'action pédagogique sur les actes des élèves. De plus en donnant, un rôle de chef successif aux élèves, cela leur permet de corriger les élèves sur les gestes, ainsi ils reproduiront une gestualité réglée. Vers une pédagogie discrète : La circulaire du 19 octobre de 1967 fait suite à une programmation d'exercices publiée le 3 mai de la même année et lui donne pour ainsi dire, droit de cité. [...]
[...] La compétition ne s'arrête pas à ces effets économiques, elle constitue, dans la majorité des cas, une excellente motivation et un meilleur moyen de contrôler les résultats obtenus La correction se trouve reléguer à un second plan, dans un but de perfectionnement pour gagner. L'autorité se cache dans les règles du jeu et est partagé à l'ensemble de la classe. Figures et principes de l'autorité pédagogique : De 1945 : Principe de figuration : le maître est la figure pédagogique exemplaire qui représente le pouvoir. Principe sémiologique : l'autorité réside dans ses gestes, ses postures, ses démonstrations. Principe de publicité : le sanction est publique, tous les élèves entendent. [...]
[...] LES VOIES DE L'AUTORITE EN EPS 1945-1967, Revue EPS André Rauch. Problématique : Jeter une attention neuve sur un aspect peu exploré des instructions officielles adressées par le ministère français aux enseignant d'EP des lycées et des collèges : la fonction autoritaire. Le visible et l'invisible : Le chapitre mentionné des instructions officielles de 1945 L'emploi des chefs de groupe Certes, l'emploi des chefs n'est pas nouveau, c'est un procédé déjà mis en œuvre dans les écoles mutuelles. Ce système d'enseignement mutuel trouvait un écho pour former rapidement les industriels. [...]
[...] De 1967 : Principe de transformation : d'un élève turbulent, immoral, mais énergétique et actif doit sortir un élève sociale qui jouera son rôle avec une parfaite régularité Principe d'ordonnance : (1945 : par vagues) (1967 : par ateliers afin de respecter les aptitudes de chacun) Principe d'adaptation des exercices : respect de l'individualité de chacun au travers de progressions d'apprentissage propres à un type d'élève. Principe de vigilance technique : Conception très technique de la gestualité fonctionne comme une sorte de discipline de la conduite. Tester la performance des gestes. Le rendement corporel apparaît sous sa forme objective et décharnée. [...]
[...] On n'invoque pas l'autorité car elle va de soi. Ajuster en permanence ses réactions et comportements aux conditions du monde extérieur, s'accoutumer à l'effort, bref, se dépasser soi-même Le goût de l'effort et du dépassement de soi marquent à lui seul le travail d'une action éducative qui s'applique au corps de l'élève. En 1945, était qualifié d'éducatif ce qui avait une utilité : être fort pour être utile En 1967, le goût de l'effort et le dépassement sont des objectifs qui renversent l'attention et apparaissent comme des principes d'ordre afin d'exclure l'agitation et la distraction qui animent et caractérisent ce qu'on appelle l'enfance En ce sens, les IO cherchent non seulement à dégager un type humain dans sa perfection, mais à accroître par la compétition et le travail acharné qu'elle exige, les possibilité de l'Homme Pédagogiquement, le maître ne peut faire figure de modèle, d'où, sans doute la disparition des signes de son autorité. [...]
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