Dès l'introduction à cette édition, Gide explique qu'il est possible qu'il se soit trompé au départ sur le régime soviétique. Aussi, dit-il, il considère que, si tel était le cas, il a à corriger son erreur car il se sent responsable de ceux que cette erreur aurait pu entraîner. Il ne se gêne pas non plus pour dire que lorsqu'il dit « URSS » il pense Staline. « C'est témoigner mal son amour que le borner à la louange. » (...)
[...] Le reste n'a aucun intérêt. Or, Gide nous dit qu'une telle position est terriblement restrictive et revient presque à condamner l'art. Il lui semble qu'ici les esprits n'ont même plus la conscience de leur asservissement. Et voilà notre André Gide qui dit qu'il suffit d'aller en Russie ou en Allemagne pour se rendre compte à quel point la France est une merveille ! - Gide termine son livre en nous disant à quel point il est ennuyé à ne pas savoir ce qu'il dira une fois rentré à Paris Ce texte est suivi par ceux des discours prononcés par Gide en URSS. [...]
[...] Plus tard la NRF aura sa propre maison d'édition avec Gaston Gallimard à sa tête. C'est en 1911 qu'il publie Isabelle et il travaille aux Caves du Vatican Il fait la connaissance de Rilke et celle de Roger Martin du Gard. Les caves du Vatican sont publiées en 1914 et c'est aussi cette année là qu'il se lie avec le peintre belge Théo Van Rysselberghe. C'est le début d'une grande amitié, mais il rencontre aussi un jeune garçon de seize ans auquel il tiendra beaucoup. [...]
[...] Il ne se gêne pas non plus pour dire que lorsqu'il dit URSS il pense Staline. C'est témoigner mal son amour que le borner à la louange. - D'emblée il se veut objectif en disant qu'il y a là de l'excellent et du pire Et il insiste sur le fait que les erreurs d'un pays ne peuvent suffire à compromettre la vérité d'une cause internationale, universelle. - Gide est ennuyé car il sait que ses critiques vont renforcer l'extrême droite française, mais il ne peut se taire Le texte - Il va évidemment de soit qu'il se rend compte qu'on lui montre surtout ce qui est une réussite, un exemple. [...]
[...] - Il stipule bien aux autorités qu'il ne reconnaîtra aucun texte en Russe comme prononcé par lui aussi longtemps qu'il ne sera pas rentré en France et qu'il en aura reçu une autre traduction. En effet, dit- il, il a pu constater à quel point ses paroles ont été transformées par la presse officielle. - Et voilà Gide qui se demande si le passage de la théorie à la pratique demandait vraiment une telle transformation des idéaux de départ. Il lui semble bien que d'accommodement en accommodement, l'entreprise se compromet. [...]
[...] Il y aura de la marchandise pour quatre à cinq cents personnes alors qu'il y en a plus de mille cinq cents qui font la file. En outre, il ne peut s'empêcher de se dire que la laideur de ces marchandises est telle que l'on pourrait croire que cela a été fait volontairement pour qu'elle n'attire pas trop l'envie pour ceux qui n'en auraient pas. Ici, l'Etat ne s'occupe en rien des goûts du public. Il n'a pas de rival, il n'y a pas d'autre choix. Le public aurait du goût que de toute façon il ne trouverait pas de quoi le satisfaire. [...]
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