L'ironie : la part d'ironie est importante dans l'oeuvre. André Gide est particulièrement complice avec le lecteur, et semble se moquer de tous ses personnages, la plupart ne semblant pas vraiment trouver grâce à ses yeux, hormis Lafcadio. Les passages où le lecteur et complice de l'auteur contre le personnage en scène sont nombreux (la discussion entre Protos et la Comtesse de Saint-Prix au début du livre III, par exemple) (...)
[...] Après avoir rencontré Lafcadio, ses idées sont modifiées. Il amoindrit l'importance de la psychologie humaine dans ses livres, et commence à songer à créer un personnage inconséquent, avant d'avoir l'idée d'un crime gratuit. Pourtant, quand il apprend que sa nomination à l'Académie française est assurée, il abandonne tout ça, et déclare que l'important est de ne pas changer. Amédée Fleurissoire : Amédée n'est pas un personnage crédible. Il est naïf, crédule, ridicule. Il a surtout un rôle ludique, c'est-à-dire que l'auteur s'amuse avec lui, semble indiquer au lecteur que le personnage d'Amédée n'est que fictif, qu'il lui fait faire ce qu'il veut. [...]
[...] Quand elle révèle le secret de la Comtesse de Saint- Prix à son mari, celui-ci, tout aussi crédule que la Comtesse et Arnica, décide de partir pour Rome, afin d'aider à la délivrance du Pape, et confie Arnica à son toujours meilleur ami, Gaston Blafaphas. Le quatrième livre est principalement consacré au voyage d'Amédée à Rome. Amédée est présenté comme un nouveau Croisé ridicule, et incapable. Son trajet jusqu'à Rome est caractérisé surtout par son combat contre les parasites : sa première nuit dans un hôtel le confronte à des punaises. Puis il rencontrera des puces dans le train. [...]
[...] Pourtant, Raskolnikov donne une justification à son crime, là ou la particularité de celui de Lafcadio est de ne pas en avoir, sinon celui du jeu. La fin chrétienne de Crime et Châtiment est de plus loin de celle, ambiguë, des Caves du Vatican. LE GENRE Le genre de la sotie provient du Moyen-Âge (à l'époque orthographié sottie Il désignait alors un genre dont la particularité était d'être construit sur une forme mélangeant le théâtre et la narration. C'est un aspect pertinent des Caves du Vatican, qui alterne éléments de théâtre et narration, et les mélange parfois. [...]
[...] Cette scène, et a fortiori cette action, va devenir emblématique de l'œuvre. Lafcadio commet ici un acte gratuit, c'est-à-dire accomplit une action qui n'est déterminée par rien. Il se fait par la suite voler sa valise, et découvre dans les papiers d'Amédée le billet prêté par Julius. Il décide de se rendre à Rome pour y voir Julius, qui lui parle de la mort de son beau-frère, et qui, justement, vient de théoriser l'acte gratuit. Il cherche à créer un personnage de roman qui commette un crime sans motif. [...]
[...] Genre Analyse RÉSUMÉ DU LIVRE Les Caves du Vatican est un livre qualifié par son auteur de sotie genre daté du Moyen-Age et caractérisé par (entre autres) un lien important entre la narration et le théâtre. De fait, on note que la structure des Caves . - en cinq livres - peut être associée à celle d'une pièce de théâtre classique (composée de cinq actes). Ces cinq livres sont eux-mêmes subdivisés en plusieurs chapitres. Le premier de ces livres se centre sur le personnage d'Anthime Armand- Dubois. On découvre certains aspects de sa personnalité qui seront importants dans la suite de l'œuvre : Anthime-Armand Dubois est un scientifique, résolument athée, franc-maçon de surcroît. [...]
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