Jérôme Palissier est un jeune garçon studieux qui a perdu son père très tôt. Il vivra alors avec sa mère et la dame de compagnie de celle-ci. Lors de ses voyages chez son oncle Bucolin, il voue à sa cousine Alissa Bucolin une forte admiration qui se transforme en amour le jour où il découvre que la jeune fille porte sur ses épaules un lourd secret. Celle-ci connaît l'adultère de sa mère, bientôt rendu public par la fuite de cette dernière (...)
[...] Durant sa scolarité, c'est un enfant fragile et doué qui ne supporte que très difficilement le milieu scolaire. Fin décembre 1882, il découvre l'inconduite conjugale de sa tante Mathilde et les souffrances que cela occasionne chez sa cousine Madeleine, plus âgée de lui de 3 ans, ce qui lui fait prendre conscience des sentiments qu'il éprouve pour elle. En octobre 1888, il étudie la philosophie au lycée Henri IV et sympathise avec Léon Blum. L'année suivante, avec ses amis Pierre Louis, Marcel Drouin et Maurice Quillot, il fonde la potache-revue où il publie ses premiers vers. [...]
[...] Sans doute je ne comprenais que bien imparfaitement la cause de la détresse d'Alissa, mais je sentais intensément que cette détresse était beaucoup trop forte pour cette petite âme palpitante, pour ce frêle corps tout secoué de sanglots. Tous voient leur relation d'un œil favorable. Leur relation s'épanouit dans une ferveur religieuse partagée, approfondie par des lectures communes. Le temps passant, Jérôme montre un comportement d'une vertu absolue pour Alissa et n'a d'autre souhait que de l'épouser : Je ferais fi du ciel si je ne devais pas t'y retrouver. Cependant, Alissa découvre que sa sœur Juliette aime, elle aussi, Jérôme. [...]
[...] Et enfin, il rappelle cet élément essentiel : On trouve à l'origine de La Porte étroite, si étonnant que cela paraisse, une intention de satire : la satire du sacrifice de soi. Pourtant quel don de sincérité, d'affirmation y résonne. Le romancier a été conquis par son héroïne, il a épousé sa folie. La Porte étroite n'est donc qu'une pièce du puzzle que constitue l'œuvre d'André Gide et on ne peut véritablement la comprendre qu'en tenant compte de sa place dans l'ensemble, en particulier dans sa relation étroite avec l'Immoraliste. [...]
[...] Trois ans plus tard, Jérôme retrouve Alissa douloureusement amaigrie dans le jardin de leur enfance et de leur amour en passant par la porte étroite qui mène de la rue au jardin. Cette rencontre précède de peu la mort de la jeune femme. Alissa lui apprend qu'elle l'attend chaque soir à cet endroit et elle désire lui rendre la croix qu'il lui avait offerte et qu'il tenait de sa mère pour qu'il puisse la donner un jour à la fille qu'il aura. Mais elle sera mise en terre avec cette croix. Elle laissera en héritage son journal intima à Jérôme. [...]
[...] En 1912, André Gide voyage en Italie où il écrit Les caves du Vatican. En 1914, Gide se fâche avec son ami Paul Claudel qui est choqué par un passage pédérastique des Caves des Vatican. Le livre obtient un grand succès. En 1916, il entre dans une longue crise religieuse et morale qu'il relate dans le cahier vert sous le titre Numquid et tu . Cette année là, sa femme découvre la vie secrète de son époux. En 1918, il annonce à sa femme qu'il ne désire plus vivre avec elle. [...]
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