Il suffit d'observer la biographie de Roland Barthes pour comprendre que c'est un homme qui a beaucoup réfléchi, essayé plusieurs voies possibles dans la critique littéraire, et qui a tenu compte, au contraire de beaucoup d'autres, de la place tenue par le lecteur dans la critique littéraire. Ce qui est certain c'est qu'il fut l'un des principaux animateurs de l'aventure structuraliste et sémiotique française. En 1968 parait un article de R.B qui choque, car il parle de la « mort de l'auteur ».
Derrière cette expression provocante, il exprime l'idée que la lecture d'une œuvre littéraire ne doit pas être lié à son l'auteur, il faut tout simplement les dissocier, l'auteur cède sa place au lecteur qui va réécrire l'œuvre pour lui-même. Pour les novices il sera intéressant de se tourner vers certaines œuvres qui semblent majeures, et qui sont peut-être les plus connues. Le Plaisir du texte tout d'abord également Le degré zéro de l'écriture, mais aussi Sur Racine – œuvre intéressante puisque les pièces du dramaturge sont souvent découvertes au cours de notre scolarité.
[...] R.B distingue donc style, langue et écriture, qui sont pourtant loin d'être facilement dissociables et apporte un éclaircissement important. Il va également s'intéresser au lien entre l'Histoire et le roman, en montrant l'importance du passé simple qui est une pierre d'angle du récit mais également un mensonge manifesté c'est une opération constante dans l'art occidental qui consiste à donner à l'imaginaire la caution formelle du réel, comme la 3e personne qui est une convention type du roman. Un autre article intéressant : y a-t-il une écriture poétique ? [...]
[...] Mais pour Roland Barthes l'écriture blanche est infidèle car les automatismes s'élaborent à l'endroit même ou se trouvait avant une liberté. La société fait de l'écriture de l'écrivain une manière et le renvoie prisonnier de ses propres mythes formels Dans Sur Racine, Roland Barthes, comme l'indique le titre de l'œuvre, s'intéresse aux pièces de Racine et uniquement à celles-ci, restant fidèle au principe selon lequel la vie de l'auteur ne doit pas entrer en compte dans l'analyse de ses œuvres. [...]
[...] Les deux Eros sont incompatibles, il n'y a pas de changement possible. Il existe également une différence entre l'ombre qui suggère la captivité, associée aux pleurs et la lumière qui renvoie au Soleil, et s'oppose de ce fait à la Nuit. La mort chez Racine pour Roland Barthes, peut prendre plusieurs visages, elle fait tout d'abord partie des armes que possèdent les personnages au même titre que le regard qui permet de désorganiser l'autre ou que la riposte qui passe par la parole avec la plainte. [...]
[...] Cet ouvrage de Barthes permet de mieux comprendre et d'analyser des pièces qui ont pu rester obscures sous certains aspects. De plus, il est intéressant de constater que certains grands thèmes comme ceux abordés précédemment sont propres à la plupart des pièces de Racine. Roland Barthes résume donc une part importante de l'œuvre du dramaturge. Finalement, cet auteur qui se déplorait la pauvreté du langage qu'il vivait comme un drame personnel a pourtant su nommer de nombreux événements notamment littéraires et apporter sans nul doute des éclaircissements. Sa place dans la critique littéraire est aujourd'hui indéniable. [...]
[...] Pour les novices il sera intéressant de se tourner vers certaines œuvres qui semblent majeures, et qui sont peut-être les plus connues Le Plaisir du texte tout d'abord également Le degré zéro de l'écriture, mais aussi Sur Racine œuvre intéressante puisque les pièces du dramaturge sont souvent découvertes au cours de notre scolarité. Pour Roland Barthes le plaisir du texte c'est ne jamais s'excuser, ne jamais s'expliquer», pour lui l'homme et la société ne supportent pas la contradiction. Un texte qui ennuie c'est un texte qui babille le texte doit donner la preuve qu'il me désire. [...]
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