Romuald est un jeune homme destiné à être prêtre depuis toujours. Cependant, lorsque le moment tant attendu arrive, celui-ci croise le regard d'une courtisane Clarimonde, sur laquelle beaucoup de rumeurs courent. Romuald accepte de devenir son amant, abandonnant ainsi Dieu et s'adonnant au péché. Mais une nuit, il se rend compte qu'elle n'est qu'un démon de Satan car elle lui suce le sang pour pouvoir rester en vie. Sur les conseils du frère Séraphion, il finit donc par se rendre avec lui dans un cimetière et tue l'objet de ses rêves grâce à une rose.
La science n'a pas une grande importance dans la nouvelle de Gautier puisqu'il n'en est jamais question. Cependant, puisque le frère Séraphion tue Clarimonde grâce à de l'eau bénite et à une rose, nous sommes en mesure de dire que ce ne sont pas des méthodes scientifiques. Le fait « d'abattre » le mal avec des objets religieux place le christianisme avant toute chose. D'ailleurs, à l'époque de l'écriture de cette nouvelle ou époque de la révolution industrielle (inventions et avancées très importantes), l'Eglise demeurait particulièrement contre toute forme de scientisme car le raisonnement scientifique donne une approche très critique des faits tandis que pour l'Eglise, les connaissances sont le résultat d'une révélation divine.
La littérature gothique a marqué l'Europe au XIXe siècle et La morte amoureuse (1836) n'y fait pas exception. Le premier roman Gothique anglais a été écrit par Horace Walpole dans Le Château d'Otrante (1765), qui est devenu très populaire et a été rapidement imité. Les lecteurs sont fascinés par son suspense, ainsi que par l'utilisation des influences surnaturelles et médiévales. Dans l'oeuvre de Gautier, nous avons beaucoup de caractéristiques gothiques que nous allons développer dans ce paragraphe argumenté.
[...] Aussi, l'adaptation du vampire par Gautier demeure assez superficielle et peu recherchée; le vampire vient donc tout juste de naître et va grandir à travers les différents auteurs qui reprendront cette légende dans leurs textes. Ici, le vampire n'a aucun pouvoir et a besoin d'une infime quantité de sang pour recouvrer ses forces, ce qui ne fait pas encore extrêmement peur au lecteur. En conclusion, bien que Clarimonde ne fasse pas le poids avec le monstrueux Dracula, cette nouvelle initiant le vampire à la littérature reste tout à fait plaisante à lire. [...]
[...] Ensuite, les protagonistes de La morte amoureuse peuvent être comparés à ceux d'un roman gothique. D'une part, Clarimonde, la ravissante courtisane qui n'est en fait qu'un vampire suceur de sang, semble être un personnage typiquement issu de la littérature gothique puisque nous avons ici un récit tenant à la fois du fantastique - merveilleux (alimenté par une légende reprise plus tard par beaucoup d‘auteurs célèbres, dont Bram Stoker avec Dracula) et du bestiaire. Cela illustre parfaitement ce personnage, qui a besoin de sang pour vivre. [...]
[...] Dans La morte amoureuse, c'est le frère Séraphion qui tue Clarimonde. Bien qu'il y ait certains caractères restitués dans ces deux œuvres, il subsiste néanmoins des différences entre elles. D'autre part, nous allons aborder les différences subsistant entre ces deux œuvres. En premier lieu, nous pouvons remarquer que même si Dracula et Clarimonde se ressemblent sur énormément de points, il existe tout de même quelques nuances entre les deux comme le fait qu'ils ne soient pas du même sexe. Aussi, il n'est pas dit clairement que la courtisane possède des pouvoirs particulièrement surnaturels outre sa beauté alors que Dracula peut transformer à volonté son apparence. [...]
[...] Caractéristiques du roman gothique dans l'oeuvre La littérature gothique a marqué l'Europe au XIXe siècle et La morte amoureuse (1836) n'y fait pas exception. Le premier roman Gothique anglais a été écrit par Horace Walpole dans Le Château d'Otrante (1765), qui est devenu très populaire et a été rapidement imité. Les lecteurs sont fascinés par son suspense, ainsi que par l'utilisation des influences surnaturelles et médiévales. Dans l'œuvre de Gautier, nous avons beaucoup de caractéristiques gothiques que nous allons développer dans ce paragraphe argumenté. [...]
[...] Premièrement, le thème principal de ces deux récits reste le vampire, car nous avons d'un côté le comte Dracula de Stoker et Clarimonde de Gautier. Ces deux personnages doivent boire le sang d'humains pour rester en vie. Aussi, ils font tous les deux partie d'une classe sociale élevée, l'aristocratie. Tous deux provoquent également l'admiration chez le commun des mortels et semblent dotés d‘une grâce infinie auprès de leur victime qui n'arrive pas à leur échapper. Ils meurent aussi pratiquement de la même manière, Dracula, avec un pieu enfoncé dans le cœur et sa tête coupée ; Clarimonde, grâce à de l'eau bénite par l'abbé et à une rose. [...]
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