A Oriolo Romano, les Enragés d'Abaddon, une secte satanique, cherchent un nouveau souffle à leur mouvement. Ils ne sont plus que quatre membres. Mais, leur chef Saverio, alias Mantos, promet une action d'éclat pour la semaine suivante - bien qu'il n'ait pas le plus petit projet concret en tête -.
A Rome, Ciba, écrivain en vogue, également animateur d'émissions TV, va interviewer le prix Nobel de littérature, un Indien dont il n'a pas lu l'interminable roman. Ne sachant que dire de l'oeuvre primée, Ciba improvise et part dans une de ces digressions dont il a le secret : il se met à évoquer le film La Guerre du feu, dont le souvenir lui vient à l'esprit à ce moment-là. Le public, conquis d'avance, applaudit avec enthousiasme.
Dans la vraie vie, Mantos, le chef des Enragés d'Abaddon, travaille au magasin de meubles de son beau-père, qui, bien que sévèrement handicapé, le surveille étroitement.
Mantos, en cachette de sa femme, a puisé dans le budget familial pour se procurer sur e-Bay, l'épée Durandal, dont il compte se servir lors d'un prochain sacrifice satanique. Malheureusement, le colis est intercepté par sa femme, qui lui fait une scène au téléphone. Au même moment, Mantos reçoit un appel du très respecté Kurtz Minetti, chef des Fils de l'Apocalypse. Ce dernier propose à Mantos de rejoindre sa secte, il a une mission de confiance pour lui. Une des premières fois de sa vie, Mantos-Saverio dit "non".
S'il est devenu sataniste, c'est que, depuis toujours, il s'est fait avoir par les autres. Alors, chez les Enragés, il est le chef, et il n'est pas décidé à renoncer à ce rang.
Un de ses cousins, traiteur de son état, l'appelle au téléphone : il doit préparer le buffet pour des centaines de personnes invitées à une fête exceptionnelle, mais tout son personnel vient de le quitter. Il demande l'aide de Saverio et de ses amis. Il précise qu'il y aura la chanteuse Larita. Entendant cela, Saverio accepte : en effet, Larita est une ancienne sataniste convertie au christianisme. Mantos-Saverio en fera sa victime, il la sacrifiera lors de la fête grâce à l'épée Durandal.
Les discours autour du prix Nobel sont terminés. Les invités se sont éparpillés dans le jardin ; Ciba est dans un bosquet, en plein ébat amoureux avec la ravissante traductrice de l'Indien. Derrière le bosquet voisin, son éditeur, tout en soulageant sa vessie, continue sa discussion (...)
[...] Les discours autour du prix Nobel sont terminés. Les invités se sont éparpillés dans le jardin ; Ciba est dans un bosquet, en plein ébat amoureux avec la ravissante traductrice de l'Indien. Derrière le bosquet voisin, son éditeur, tout en soulageant sa vessie, continue sa discussion : justement, c'est de Ciba qu'il parle, Ciba qui n'écrit plus rien, Ciba qui est complètement sec et dont il va de débarrasser. Saverio, fort de son premier décide qu'il doit cesser d'être le prisonnier de sa femme, de son beau-père et de ses meubles tyroliens. [...]
[...] Les éléphants de la chasse au tigre s'emballent, celui de Ciba et Larita tombe au fond d'une gorge profonde. Ciba et la chanteuse réussissent in extremis à s'accrocher à des branches et atterrissent sans trop de dommage sur le cadavre de l'éléphant. Du fond de son gouffre, Ciba se maudit d'être venu à cette fête stupide, lui dont le rôle est d'analyser la société avec recul et ironie. Comment se sortira-t-il de là ? Il retrouve son calme en embrassant sensuellement Larita. [...]
[...] L'eau arrive en gigantesques tourbillons, emporte tout sur son passage, fait sauter les plaques d'égout pour jaillir dans la rue. Piero Ristori, ancien journaliste sportif, qui promène son chien au petit matin, entend un grondement, puis voit atterrir en pleine rue le champion russe de saut à la perche, Serguei Pelevin. Il a vieilli, c'est sûr, depuis que Ristori l'a interviewé la dernière fois, mais c'est bien lui. A la question de Ristori lui demandant ce qu'il fait là, Pelevin a juste le temps de répondre en russe "J'ai choisi la liberté" avant de se faire écraser par une voiture débouchant à vive allure. [...]
[...] La chasse tourne à la foire, émaillée d'incidents de toutes sortes. Les Enragés sont en marche pour leur mission, qui les conduira au suicide. C'est alors que Mantos prend conscience que deux de ses adeptes, Murder et Silvietta sont amoureux. Il comprend que, à cause de ses problèmes personnels, il va les mener à la mort. Il décide de les exclure de la secte. Les amoureux, très déçus, obéissent et s'éloignent. Désormais, Mantos est seul avec son dernier adepte, Zombie. [...]
[...] Il est ramassé à demi inconscient, trempé, sale, par une de ses admiratrices, qui le ramène chez lui. Seul le message admiratif que lui a laissé la jeune personne redonne de l'énergie à l'écrivain, à qui il n'en faut pas plus. Il se rend alors à la Villa Ada pour la fête, malgré les huées du public qui le traite de tous les noms, car, bien que se disant de gauche, il fraye avec les riches. Les Enragés d'Abbadon sont dans la place ; ils commencent par neutraliser leur employeur, le cousin Antonio qui gêne leur action. [...]
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