Dans son oeuvre l'auteur utilise subtilement l'allégorie de la peste pour exprimer sa position face à l'atrocité de la guerre et de la souffrance en général. Le texte que nous allons étudié est extrait de la quatrième partie de La Peste. Après une lente évolution dramatique du fléau de la peste, qui nous est retranscrit grâce à la chronique de l'épidémie tenue par le héros, le docteur Rieux. Ce texte se situe au moment où l'épidémie de peste est entrée dans une phase de régression. L'oeuvre peut être dite, jusque là, étouffante. La peste obsède les esprits, tue ; mais cet extrait relate un moment d'apaisement, un moment où la peste semble oubliée. Au nom de l'amitié, Tarrou propose à Rieux de prendre un bain de mer. Il s'agit d'un appel de la vie, d'un retour à la vie pour ces deux personnages qui ne cessent de lutter contre l'horreur de l'épidémie (...)
[...] D'ailleurs à la ligne 25 on peut voir la mer faisait naître donc la mer est décrite comme maternelle et protectrice. Cet instant de sensualité, d'osmose avec la nature, de renaissance, apparaît véritablement comme un moment de répit dans le roman.L27 : était plein d'un étrange bonheur le bonheur envahit Rieux, il n'y a plus de place pour le doute et la souffrance. D'ailleurs étrange montre l'inhabituel de cette sensation. Tarrou et lui aussi apaisé grâce à cette vision magnifique : visage calme et grave »L28. [...]
[...] La Peste d'Albert Camus : Le bain de l'amitié Problématique : Dans quelle mesure l'union de ces deux hommes dans l'élément marin constitue t-il un moment d'apaisement dans la lutte contre le Mal mais aussi un hymne à la vie ? Plan : Introduction I Une communion avec la nature apaisante 1. Un univers naturel 2. Une scène de sensation II Une fusion amicale 1. Un instant de bonheur partagé 2. Une union total III Un instant unique et bref 1. [...]
[...] La ville est solitaire enfermé dans son malheur, L17 à travers les terre-pleins la région est désertique et pas accueillante. Rupture : la scène de communion est terminée : Alors la lutte contre l'épidémie est un combat de longue haleine. Cet intermède n'est qu'éphémère, puisqu'il faut reprendre le combat. Aussi, le sens du devoir ressurgit-il bien rapidement, une fois qu'ils sont sortis de l'eau : il fallait »L52. L'instant de la renaissance est révolu, comme tend à le confirmer l'adverbe de temps maintenant »L52. [...]
[...] Aussi, relevons-nous un champ lexical des éléments naturels : lune L13, ciel laiteux L14, à la ligne 19 iode et algues rochers L27, eaux L24, mer le vent écume L35. Les personnages se trouvent donc dans un décor naturel et parfaitement harmonieux. La scène se passe la nuit La Lune se levée L tout est donc calme. La situation est favorable à l'apaisement à la douceur. D'ailleurs à la ligne 26 La nuit était sans limites la nuit apporte la sûreté, l'avenir n'est plus conditionné par la maladie. Les personnages retrouvent la foi dans la lutte. [...]
[...] Il utilise : de ne vivre que dans la peste l9 le pronom relatif que révèle une certaine insistance. Cet extrait constitue donc un moment de bonheur, de soulagement, chez les deux hommes. Hymne à l'amitié, hymne à la vie, ce texte illustre parfaitement la foi de Camus en l'homme. Certes, l'existence est absurde, est dépourvue de sens, l'agitation quotidienne et la souffrance sont insensée puisque débouchant sur la mort, mais l'homme, par sa volonté, par sa dignité, peut donner du sens à la lutte. [...]
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