Cicéron, De l'amitié, amitié vertueuse, message philosophique, philosophie éthique, loyauté, âme immortelle, théorie matérialiste, vision épicurienne, évolution des moeurs, amour, sentiments, Pensées, valeurs, moralité
« De l'amitié » de Marcus Tullius Cicero (-106/-43) est l'oeuvre, avec son « De Republica », la plus reconnue et la plus glosée. Elle repose sur un constat simple : l'amitié est un don dont nous ne saurions pas nous défaire (I). Ainsi, au fil d'un dialogue entre Lélius et ses deux gendres, Fannius et Scévola, Cicéron dépeint l'amitié comme un soleil. Bien qu'avocat, il lègue, au travers de cet essai très court, un profond message philosophique et surtout, comme dans la majorité des oeuvres cicéroniennes, un message éthique (II).
[...] L'œuvre est d'ailleurs ponctuée de références à l'immortalité et aux ancêtres. Malgré tout, pour diverger sur la vision de la mort pour l'Arpinâte, il se place, au milieu de l'œuvre, en matérialiste et donne du crédit à la vision épicurienne selon laquelle si la mort n'est rien, alors elle ne fait aucun bien, et elle n'engendre également aucun mal. Lélius déclare ainsi qu'il estime l'âme immortelle, car, si elle s'évaporait la mort venue, il n'aurait aucun intérêt à vouer un culte à ses ancêtres (pratique cultuelle romaine). [...]
[...] « De l'amitié », Cicéron avant J.-C La présente note de lecture porte sur l'œuvre « De l'amitié » de Cicéron. La traduction utilisée est issue des éditions Allia. Les développements ci-après sont uniquement miens et sont libres d'interprétation. « De l'amitié » de Marcus Tullius Cicero est l'œuvre, avec son « De Republica », la plus reconnue et la plus glosée. Elle repose sur un constat simple : l'amitié est un don dont nous ne saurions pas nous défaire Ainsi, au fil d'un dialogue entre Lélius et ses deux gendres, Fannius et Scévola, Cicéron dépeint l'amitié comme un soleil. [...]
[...] Il termine de la placer sur un piédestal en la déclarant supérieure à la famille : « L'amitié l'emporte sur les liens familiaux : si la bienveillance peut s'éteindre au sein d'une famille, chez les amis, elle ne le peut point ». Cependant, cette amitié ne saurait être exempte d'exigences. Ainsi, Cicéron vient la conditionner au respect d'un code : il vient exiger que l'amitié soit vertueuse. La nécessité d'une amitié vertueuse C'est un sujet récurrent chez l'avocat romain que la vertu - comme elle l'est d'ailleurs chez bien des auteurs antiques. [...]
[...] Dans un premier temps, il conditionne l'amitié à l'honnêteté. Il déclare ainsi, dans un passage qu'il qualifie de « première loi de l'amitié » : « Demander à nos amis seulement des choses honnêtes, leur rendre exclusivement des services honnêtes avant même qu'ils nous sollicitent, être de bonne composition en toute circonstance, se garder de tergiverser et donner son avis librement : tels sont les articles de la première loi de l'amitié », avant d'ajouter : « Voici donc la loi gravée au fronton du temple de l'amitié : rien de honteux, tu me demanderas, ni n'accorderas ». [...]
[...] Cette dernière voie est digne des bêtes » ; « Il faut juger avant d'aimer, et non aimer avant de juger ») qui résultent de cette tendance antique à voir la philosophie sous deux aspects : l'un théorique, l'autre pratique. On le voit ainsi sous le Kalos Kagathos grec. Cicéron est un auteur trop souvent cité pour des œuvres, certes importantes, mais mineures dans l'ensemble de ses écrits (« De l'amitié », « De la vieillesse », « Des devoirs » sont des œuvres fondamentales, mais ne représentent pas toute l'œuvre cicéronienne). « De l'amitié » demeure un ouvrage philosophique simple à la rédaction parfaite et au fond particulièrement intéressant. [...]
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