Prosper Mérimée est né le 23 septembre 1803 dans une famille d'artistes bourgeois installée près du Panthéon. Il n'est pas baptisé, et restera fidèle, sa vie durant, aux convictions athées de ses parents. Son père, Léonor Mérimée est professeur de dessin à l'École polytechnique, et sera plus tard secrétaire perpétuel de l'École des Beaux-arts. Sa mère, Anne Moreau est portraitiste, et enseigne, elle aussi, le dessin.
Le couple a un solide bagage intellectuel et artistique datant du XVIIIe siècle, mais ne s'engage guère dans les courants culturels naissants. De l'éducation parentale, Mérimée retiendra, sur les plans esthétiques et affectifs, l'horreur de l'emphase. C'est de sa mère qu'il tient la devise "Souviens-toi de te défier" (...)
[...] Inévitablement, la relation que le héros entretient avec Don Garcia sera destructrice : c'est ainsi que Don Juan perdait, l'une après l'autre, toutes les heureuses qualités que la nature et son éducation lui avaient données (p65). Mais Don Juan ne s'en rend pas compte, tout le mal qu'en réalité lui avait fait la connaissance de cet athée, il le changeait en bien, et il en était aussi reconnaissant qu'un disciple doit l'être à l'égard de son maître (p83). Le personnage de Don Garcia représente le mal. Certains passages l'assimilent au diable, comme en témoigne la crainte qu'il inspire, Don Garcia est un homme terrible. Malheur à qui l'offense ! [...]
[...] Il n'est pas baptisé, et restera fidèle, sa vie durant, aux convictions athées de ses parents. Son père, Léonor Mérimée est professeur de dessin à l'École polytechnique, et sera plus tard secrétaire perpétuel de l'École des Beaux-arts. Sa mère, Anne Moreau est portraitiste, et enseigne, elle aussi, le dessin. Le couple a un solide bagage intellectuel et artistique datant du XVIIIe siècle, mais ne s'engage guère dans les courants culturels naissants. De l'éducation parentale, Mérimée retiendra, sur les plans esthétiques et affectifs, l'horreur de l'emphase. [...]
[...] y a quelque chose de plus triste, répondit don Garcia, c'est qu'un de nos semblables nous tue (p64). Enfin, Don Garcia incite constamment Don Juan à faire le mal : Convenez, Don Juan, dit-il, que nous nous sommes bien ennuyés cette nuit. Pour moi, j'en suis encore excédé, et j'ai bien envie d'envoyer une bonne fois la princesse à tous les diables ! (p67) ; Puisque nous sommes en fonds, dit Don Garcia, habitué à regarder la bourse de son ami comme la sienne, pourquoi ne ferions-nous pas une partie de pharaon au lieu de pleurnicher ainsi en pensant à nos amis morts ? [...]
[...] Si Dom Juan est influencé par un tentateur satanique, il en est parfaitement conscient. Il dit lui-même "Qu'étais-je avant de le connaître Don Juan est le héros : le narrateur exerce sur lui une émotion contradictoire : de l'attirance et de la répulsion : Don Juan est un tabou. Le narrateur - auteur parle de lui, s'intéresse à lui mais avec un vocabulaire toujours dévalorisant et subjectif : débauché, libertin, pervers . Peu à peu, Dom Juan devient un véritable danger public : Il menace les hommes, est dangereux pour les femmes, c'est un criminel qui trouble l'ordre de la société et va toujours plus loin dans le vice. [...]
[...] et tomba évanoui sur le pavé (p95). [...]
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