Fiche de lecture de l'oeuvre Stupeurs et Tremblements d'Amélie Nothomb (éditions Albin Michel). Très fidèle au roman en lui-même mais aussi très proche (beaucoup de citations tirées de Stupeur et Tremblements).
[...] On distingue deux cas très précis mais différents de la société japonaise, la Nippone et le Nippon. La Nippone incarne la beauté malgré le dressage qu'elle a subit une beauté qui a résisté à tant de corsets physiques et mentaux, à tant de contraintes, d'écrasements, d'interdits absurdes, de dogmes, d'asphyxie, de désolation, de sadisme, de conspiration du silence et d'humiliations une telle beauté, donc, est un miracle d'héroïsme p.87), affectant ainsi son esprit de lois et devoirs concernant sa vie sentimentale comme professionnelle : on leur a inculqué des notions déterminées sur l'argent Travailler te fera gagner de l'argent, dont tu ne retireras aucune joie mais dont tu pourras éventuellement te prévaloir, par exemple en cas de mariage car tu ne seras pas assez sotte pour supposer que l'on puisse vouloir de toi pour ta valeur intrinsèque p.88), l'amour N'espère pas être amoureuse, car tu n'en vaux pas la peine : ceux qui t'aimeraient t'aimeraient pour tes mirages, jamais pour ta vérité p.88 ; Si tu aimes quelqu'un, c'est qu'on t'a mal éduquée p.92), la beauté Si tu es une belle fille, tu ne seras pas grand-chose ; si tu n'es pas une belle fille, tu seras moins que rien p.90) entraînant la concurrence Toutes les Nippones ne sont pas belles. [...]
[...] Vous éternuerez en mémoire de moi. p.79), son dévouement total pour M. Tenshi Monsieur Tenshi était soudain devenu mon commandant, mon capitaine de guerre : j'étais prête à me battre pour lui jusqu'au bout, comme un samouraï. Je me jetai dans le combat du beurre allégé p.37), ses interrogations concernant la religion Je tendis la main vers le paquet en pensant que les choses s'étaient peut-être passées comme cela, au jardin d'Eden : Eve n'avait aucune envie de croquer la pomme, mais un serpent obèse, pris d'une crise de sadisme aussi soudaine qu'inexplicable, l'y avait contrainte p.167), son fou rire dû au nom du fils de M. [...]
[...] En fin de compte, M. Saito ne fait qu'accomplir son travail Il n'avait pas le choix p.23), ce qui lui vaut l'estime de certains de ses collègues Il est mieux que vous ne le pensez p.47). Ainsi, il ne se préoccupe pas de la nomination d'Amélie aux sanitaires Il semblait profondément ennuyé de cette histoire p.131). En revanche, d'un naturel coincé tout coincé qu'il fût p.59 ; il est coincé, complexé, un peu obtus, mais pas méchant p.48), timoré pusillanime p.132) et gêné mal à l'aise p.161), il regrette le choix d'Amélie de quitter la compagnie Je n'aurais pas voulu que les choses se passent ainsi p.162) et finit par même s'excuser je suis désolé p.162) et s'intéresser à son avenir professionnel Vous avez des projets ? [...]
[...] Mais la dénonciation de Fubuki les rappelant à leur travail les éloignera l'un de l'autre mon bienfaiteur humilié par ma faute p.42). Tenshi croisera une dernière fois Amélie aux sanitaires mais, gêné Il changea de figure p.132), l'évitera par la suite sa manière à lui de manifester sa désapprobation quant à mon sort était de boycotter les commodités du quarante-quatrième étage p.132). Piet Kramer, jeune Hollandais un Hollandais de vingt-sept ans p.101) possède un haut poste un statut hiérarchique égal à celui de ma tortionnaire p.101) au sein d'une entreprise associée à Yumimoto une compagnie amie de Yumimoto p.101). [...]
[...] Va travailler ! Et s'il devenait chômeur ? p.97), ses pensées à propos des nombres Les chiffres, dont j'avais toujours admiré la calme beauté pythagoricienne, devinrent mes ennemis. La calculette aussi me voulait du mal. p.68), ses monologues intérieurs, notamment envers “tempête de neige”, l'idéogramme de Fubuki Chère tempête de neige, si je puis, à si peu de frais, être l'instrument de ta jouissance, ne te gêne surtout pas, assaille-moi de tes flocons âpres et durs, de tes grêlons taillés comme des silex, tes nuages sont si lourds de rage, j'accepte d'être la mortelle perdue dans la montagne sur laquelle ils déchargent leur colère, je reçois en pleine figure leurs mille postillons glacés p.159), la métaphore mettant en parallèle la mémoire de la narratrice et une chasse d'eau Ma mémoire commençait à fonctionner comme une chasse d'eau. [...]
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