L'enseignement vise l'apprentissage même si tout apprentissage n'est pas dû à l'enseignement. Le pédagogue cherche à faire réussir l'apprentissage de son élève. Les questions concernent les élèves et leur rapport aux savoirs. Comment apprennent-ils ?
Mais il existe des pédagogies différentes : celles de la transmission, de la connaissance ou de l'empreinte. La transmission est la plus traditionnelle. C'est transmettre les savoirs constitués, recevoir un savoir structuré par l'enseignant et le transformer en réponses, performances, savoirs mais ce n'est pas forcément le construire. Cela sous-estime le rôle de l'élève et ses processus cognitifs. Ensuite, il y a les pédagogies selon les théories cognitivistes : l'apprentissage implique des processus internes actifs du sujet avec son milieu environnant. Ce sont les pédagogies actives. L'enseignant est un guide pour faire apprendre. Enfin, il y a les pédagogies d'un courant contemporain qui regroupe celles centrées sur l'apprentissage : mettre en place des situations et conditions d'apprentissages pour apprendre. Ici on se centre sur ces pédagogies contemporaines de l'apprentissage. On part du XXème siècle et de l'apport béhavioriste et constructiviste. Ils relient la problématique de l'apprentissage au niveau du fonctionnement cognitif et affectif de l'élève. L'élève est une personne. Ces pédagogies sont centrées sur l'apprenant et autant sur le résultat que les processus.
L'école a longtemps privilégié le savoir comme transmission, structuré par l'enseignant. Cela s'est suivi d'une conception de Jean Vial : rien ne vaut que pour le sujet, par le sujet, l'élève, l'enfant, les enfants. Le savoir devient un processus d'appropriation personnelle. C'est l'élève qui apprend. L'enseignant met en place des situations d'apprentissage. Aujourd'hui il y a de nouveaux objectifs portant sur la formation-éducation et le développement de moyen d'apprendre.
L'enseignement est un processus interpersonnel, intentionnel, utilisant essentiellement la communication, la situation pédagogique menée par l'enseignant comme moyen pour provoquer, favoriser, faire réussir l'apprentissage d'un savoir ou savoir-faire. L'apprentissage quant à lui est un processus d'acquisition et de changement. Enseignement et apprentissage vont de pair mais les rapports entre eux peuvent varier et être dominant-dominé.
Sur les vingt dernières années ont fleuri des pédagogies sur l'apprenant et sa logique d'apprentissage grâce aux apports de la psychologie cognitive insistant sur le processus constructiviste de l'acquisition de connaissances. L'enseignant doit prendre conscience de l'activité de l'apprenant. On passe du dire du maître au faire de l'élève (A. Prost). C'est une révolution copernicienne de la pédagogie mise en place par des pédagogues, dans leurs classes, des didacticiens (...)
[...] Il faut voir le climat qui entraîne une curiosité chez lui notamment quand c'est proche de lui, de ses préoccupations. Le plaisir d'apprendre est lié au contenu et à la forme d'apprentissage. On aime ce que l'on découvre soi-même et réussit. Il faut travailler le projet. Voir aussi l'attitude que les apprenants ont à l'égard d'eux-mêmes et de leur environnement. Il faut qu'ils s'estiment capable de réaliser les apprentissages, aient une confiance en eux, qu'ils souhaitent progresser. Cela dépend aussi de la reconnaissance que les autres ont. Il faut encourager l'élève. [...]
[...] Il faut aussi développer des techniques en tant qu'outil d'apprentissage et en améliorer la maîtrise. Ce qui facilite l'apprentissage c'est la possibilité d'expérimenter une réponse, essayer, voir l'effet. Ensuite rapprocher, comparer pour prendre de la distance à son égard. Cela passe aussi par l'évaluation et les observations de l'enseignant. Puis par l'auto-évaluation et autonomie. [...]
[...] La situation va ensuite susciter le processus de l'interprétation et la compréhension. Avant de résoudre un problème il faut comprendre pourquoi il est posé par exemple. Le savoir n'est pas statique, n'est pas indépendant de son utilisation. Il ne s'agit pas de d'abord le mémoriser puis l'appliquer. Le savoir est une manière de connaître. Le transfert se prépare pendant l'apprentissage. Pour transférer un savoir appris, il faut que l'apprenant comprenne son utilité au moment où il l'apprend et des contextes dans lesquels il peut s'en servir. [...]
[...] La nature de son action est la communication de l'ordre de la médiation. Ce modèle prend donc en compte la dynamique d'apprentissage. Ainsi on a le savoir, l'enseignant, l'élève, la communication et la situation. Il faut voir comment s'articulent, de façon cohérente, ces cinq domaines dans différents courants pédagogiques : Le courant magistro-centriste : transmission d'un savoir constitué, de la Tradition, structuré par l'enseignant. Le savoir est premier. Situation et communication par le maître. L'élève écoute et reçoit. Le courant puero centriste : développer, former, épanouir l'élève- personne. [...]
[...] Le rôle de l'enseignant est d'éduquer en tant que socialiser pour une société nouvelle. C'est la pédagogie marxiste, progressiste, socialiste et productive (Freinet). Le pédagogue rend l'élève conscient de la réalité, le fait agir dans le travail. La relation n'est pas la communication maître-élève mais le collectif de travail, la coopération entre élèves. Communication et situations sont privilégiées. Le courant technocentriste : être efficace, adapter l'élève à la société. C'est la rationalisation de l'acte éducatif. C'est l'approche rigoureuse, systématique, scientifique. Rendre actif l'élève avec un savoir et méthodes programmés, pédagogie par objectifs. [...]
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