Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, résumé, système politique américain, aristocratie, Etat social, pouvoir du peuple, individualisme, liberté politique, despotisme, fédéralisme
Dans ce livre, Tocqueville étudie la démocratie américaine comme modèle exemplaire pour penser la démocratie à la fois comme un système social et un système politique caractérisé par une passion grandissante, celle de l'égalité. Le grand enjeu du livre sera que cette passion peut conduire soit à la servitude, soit à la liberté. Le premier tome, paru en 1835, étudie minutieusement le système politique américain et montre comment la démocratie s'est construite et comment elle s'organise. Le second tome, paru en 1840, s'attache à étudier l'influence de la démocratie américaine sur les individus et la société. Il développe également au fil de la description du régime politique américain une théorie de la démocratie.
[...] (Lamartine devant l'Hôtel de Paris) Tocqueville note que la démocratisation opérée en France s'est faite de manière hasardeuse et sauvage, le nivellement qui s'est produit a affaibli l'ensemble de la société. L'aristocratie a cédé la place à un état social dans lequel il existe toujours des inégalités sociales et économiques, mais où chacun n'est plus empêché de passer d'une classe à une autre, où les frontières sociales de l'Ancien Régime ont disparu, et où le maître peut devenir valet et inversement. [...]
[...] En montrant les tensions qui peuvent surgir entre la liberté et l'égalité dans la démocratie et comment elles peuvent se résoudre. Tocqueville inaugure avec John Stuart Mill plus tard, les fondements philosophiques des démocraties libérales contemporaines. De la Démocratie en Amérique s'achève par ces mots : « les nations de nos jours ne sauraient faire que dans leur sein les conditions ne soient pas égales ; mais il dépend d'elles que l'égalité les conduise à la servitude ou à la liberté, aux lumières ou à la barbarie, à la prospérité ou aux misères. [...]
[...] » Si la démocratie a remplacé l'aristocratie, ce sont ainsi des principes aristocratiques d'association qui peuvent sauver la démocratie de son péril individualiste et despotique. Un autre moyen de minimiser l'individualisme renvoie à ce que Tocqueville appelle les intérêts bien entendu par lequel les intérêts de chacun convergent vers ceux de tous, plus précisément il s'agit de faire en sorte que les intérêts individuels aillent dans la direction du bonheur de tous, et ce d'autant plus, qu'ils sont éclairés par la religion. Dans la troisième partie du second tome, Tocqueville étudie ce qu'il appelle l'influence de la démocratie sur les mœurs. [...]
[...] » Contre l'individualisme, la liberté politique Mais l'individualisme peut être tempéré. En effet, Tocqueville montre que la démocratie comme état social puis comme institution peut naître de deux manières : ou bien par une Révolution brusque qui veut briser l'aristocratie et les inégalités, ou bien de manière plus diffuse comme cela s'est fait avec la déclaration d'indépendance américaine. Par cette manière bien spécifique, les individus étaient déjà en quelque sorte conditionnés à la démocratie pour les raisons déjà développées dans le premier tome. [...]
[...] Cette partie se concentre sur l'influence des sentiments et idées démocratiques étudiées auparavant sur la société politique et le gouvernement. Elle est celle qui contient sans doute le passage le plus célèbre et qui traite de ce qu'on a coutume d'appeler le « doux despotisme ». Ce doux despotisme résume en quelque sorte les enjeux et les risques impliqués par l'égalité des conditions et la démocratie, qui ont le devine depuis les nombreuses pages précédentes, contient en elles les solutions au problème qu'elles font naître. [...]
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