Fiche de lecture du roman d'Aldous Huxley intitulé Le meilleur des mondes.
[...] Au cours de la visite, le D.I.C. demande à un jeune technicien, Henry Foster, de donner aux étudiants quelques explications complémentaires. Foster se lance avec enthousiasme dans des commentaires de grande précision : il est passionné par son travail. Il s'interrompt cependant pour donner un rendez-vous amoureux à Lénine Crown, une biologiste également employée du centre. La visite continue sous la conduite du D.I.C. Les étudiants assistent à diverses séances de conditionnement. L'esprit des enfants est donc fait de ce que l'Etat leur suggère. [...]
[...] L'utopie promet d'accompagner l'être humain, mais elle ne peut, au contraire, que l'amputer d'une part essentielle de sa nature, le mutiler, l'amoindrir puisqu'elle est en contradiction avec son caractère individuel inné. Dans le meilleur des mondes, Huxley nous montre à quel point l'utopie, loin d'exalter les potentialités humaines, les élague ou les élimine quand elle ne s'intègre pas à son système. Conclusion : Tous ces facteurs font que, selon Huxley, l'utopie ne doit plus être considérée, au XX siècle, comme une hypothèse intellectuelle mais comme une menace effective en cours de réalisation. [...]
[...] - Un monde sans passions : De manière générale, les maîtres du meilleur des mondes ont cherché à détruire toute forme de douleur morale. Ils ont donc éliminé ce qui peut faire connaître à l'homme ce type de douleur, c'est à dire les sentiments et les occasions d'en ressentir. Ils ont donc supprimé la famille car l'effectivité de l'être humain ne peut s'investir que dans un petit nombre d'objets. Dans le cadre limité de la famille, l'affectivité va se concentrer, et c'est ce processus de concentration qui produit les sentiments profonds et les passions intenses et exclusives. [...]
[...] Situation de l'auteur durant le parcours de l'œuvre. Contrairement aux écrits précédents où le pessimisme n'était qu'un motif á variations ironiques, Le meilleur des mondes traduit une angoisse profonde. On devine très clairement une volonté à agir sur le public, de l'avertir, de le mettre en garde : manifestement, Huxley a conçu son œuvre comme une arme contre tout ce qui lui semble menacer la dignité humaine. En somme, il est devenu un auteur ‘engagé', et il le restera désormais jusqu'à sa mort. [...]
[...] Bernard sera déplacé sur une île non par punition, mais pour sa très forte personnalité, qui pourra s'épanouir. Menier et le Sauvage restent seuls. Menier soutient que le monde civilisé assure le bonheur universel. C'est ce bonheur permanent qui justifie la suppression de la liberté, de l'art, de la science Mais le sauvage a du bonheur une conception plus exigeante. Et il nourrit une foi profonde en Dieu ce qui l'entraîne à repousser le mode de vie matérialiste du meilleur des Mondes. [...]
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