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"Alcools" est une anthologie poétique publiée en 1913, largement reconnue comme la manifestation de l'Esprit nouveau. Guillaume Apollinaire, dans ce recueil, célèbre la modernité tout en gardant une forte dimension autobiographique. Il s'inspire principalement de ses expériences amoureuses, rendant hommage aux femmes qu'il a rencontrées et aimées. Parmi ces poèmes se trouve "Le Pont Mirabeau", inspiré par Marie Laurencin, sa compagne de l'époque avec qui il franchissait régulièrement ce pont.
Malgré les échecs et les déceptions sentimentales qui ponctuent "Alcools", le recueil reste empreint d'optimisme. Le poète trouve dans la poésie, et plus précisément dans l'alchimie des mots, le moyen de sa propre régénération.
Le terme "Esprit nouveau" a été formulé par Apollinaire lors de sa conférence "L'Esprit nouveau et les poètes" en 1917. Il conçoit ce manifeste comme un héritage qui allie le classicisme et le romantisme. Son objectif est de rompre avec les traditions passées pour définir un nouveau style, tout en préservant un lyrisme intemporel.
[...] On la retrouve chez Cendrars, par exemple, autre poète du XXe avec le poème "Tour" qui évoque la Tour Eiffel ou dans d'autres poèmes du recueil Alcool comme "Zone", poème connu pour « célébrer la modernité poétique ». Une rupture poétique visible Ce poème est un poème en vers libres, typique de la modernité du XXᵉ, et donc de l'Esprit Nouveau : Les vers dans les strophes sont représentés en décasyllabe, tétrasyllabe, hexasyllabe . puis décasyllabe. Ce poème appartient d'autant plus à l'Esprit Nouveau car comme le décrit Apollinaire « l'esprit nouveau se trouve dans la surprise. [...]
[...] On retrouve aussi un écho sonore entre « la vie est lente » et « violente », ainsi la vie semble lente et, par effet, miroir violente. Dans la troisième strophe l'eau qui coule est suggérée par l'allitération en « l » donne une sonorité, un mouvement. Ce poème semble être cyclique: le premier vers « Sous le pont Mirabeau coule la Seine » et se termine avec le même vers avant que le refrain ne recommence comme si la chanson/poème pouvait se chanter de nouveau/ en boucle. La plainte élégiaque se retrouve dans la sonorité du poème à travers les assonances. [...]
[...] Isotopie du temps : « jours », « nuit », « heure », « temps passé », « semaines » . Cette gradation de jours à semaines montre bien le temps qui passe. Dans ce poème on retrouve un certain lyrisme à travers le thème de l'amour ou plutôt de la rupture amoureuse. Ce poème ayant été écrit après sa rupture avec la peintre Marie Laurencin. « Et nos amours faut-il qu'il m'en souvienne », « L'amour s'en va comme cette eau courante », « ni les amours reviennent » . [...]
[...] La progression linéaire de l'histoire que le poème raconte semble rompue lorsque l'on retrouve le dernier vers du quatrain identique au premier vers du poème. « Il n'y a donc pas d'histoire racontée classique avec un début et une fin mais une histoire qui se répète à l'infini. De plus, l'absence de ponctuation peut certaines fois conduire à une rupture de sens. Par exemple : « Sous le pont Mirabeau coule la Seine et nos amours? » peut se prononcer de plusieurs manières et permet aussi au lecteur une interprétation plus personnelle du poème. [...]
[...] Mais, rupture le temps passe et malgré les souvenirs il doit l'oublier. « Ni les amours reviennent » : il a compris que cet amour ne pourra pas revenir. On peut voir un lien entre les trois sujet : la Seine soit « l'eau qui coule », devient métaphore de « l'amour » qui passe et s'en va avec le temps. Nous pouvons d'ailleurs faire un parallèle avec le poème de Villon "Je plains le temps de ma jeunesse", paru au XVe. [...]
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