Camus regrette la pauvreté de nos idées sur la mort, mais il nous dit qu'elles nous viennent du fait que nous n'arrivons pas vraiment à le croire. Nous voyons la mort des autres mais « notre désir de vivre » nous empêche de voir que notre tour viendra... Cette fiche de lecture comprend : un résumé, une biographie de l'auteur, une analyse du style, des idées ainsi que des thèmes.
[...] C'est à partir de cet ensemble que l'esprit de l'auteur va tenter de définir ce que représentent, pour lui, la vie, la mort, l'homme, la pauvreté, la richesse, l'amour, la joie, l'acceptation ou la révolte Noces à Tipasa - La nature Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l'odeur des absinthes, la mer cuirassée d'argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et de lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A certaines heures, la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. page 11 Cette nature est somptueuse, riche en odeurs et en contrastes, mais à la fois, elle est dure à l'homme. Il s'agit de montagnes, de mer, de sols desséchés, de roches et de cailloux. [...]
[...] Elle a le culte et l'admiration du corps. pages 75 et 76 Tous les dons de la beauté physique lui ont été prodigués. Et avec eux, la singulière avidité qui accompagne toujours cette richesse sans avenir. page 77 - L'espoir De la boîte de Pandore où grouillaient les maux de l'humanité, les Grecs firent sortir l'espoir après tous les autres, comme le plus terribles de tous. Je ne connais pas de symbole plus émouvant. Car l'espoir au contraire de ce qu'on croit, équivaut à la résignation. [...]
[...] page 82 Si je refuse obstinément tous les plus tard du monde, c'est qu'il s'agit aussi bien de ne pas renoncer à ma richesse présente. Il ne me plaît pas de croire que la mort ouvre sur une autre vie. Elle est pour moi une porte fermée. Je ne dis pas que c'est un pas qu'il faut franchir : mais que c'est une aventure horrible et sale. Tout ce qu'on me propose s'efforce de décharger l'homme du poids de sa propre vie. [...]
[...] Nous voyons la mort des autres mais notre désir de vivre nous empêche de voir que notre tour viendra. Et malgré toute cette crainte, il désire une mort consciente : Je veux porter ma lucidité jusqu'au bout et regarder ma fin avec toute la profusion de ma jalousie et de mon horreur. page 47 Cette mort consciente ne sera pas pour lui puisqu'elle aura la vitesse et la force du choc d'une voiture rapide dans un arbre le long d'une nationale menant vers Avignon L'été à Alger Alger, pour l'auteur, c'est avant tout une ville ouverte, grâce à la mer que l'on voit presque de toutes les rues, et la beauté de sa race. [...]
[...] page 20 C'est clair ! - Liberté, fierté Il poursuit : J'aime cette vie avec abandon et veux en parler avec liberté : elle me donne l'orgueil de ma condition d'homme. page 21 Il parle ce cette vie et non d'une autre éventuellement postérieure, il parle de liberté et d'orgueil de sa condition d'homme, ce qui pourrait passer pour paradoxal puisqu'il sera le théoricien de l'absurdité de la vie. Le monde est absurde, oui, mais il appartient à l'homme d'y vivre fièrement tout en acceptant cette idée ! [...]
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