Albert Camus, "Les Justes" : fiche de lecture

Résumé du document

Albert Camus élabore une philosophie existentialiste de l'absurde résultant du constat de l'absence de Dieu et de sens à la vie. La prise de conscience de cette absurdité doit être considérée comme une victoire de la lucidité sur le nihilisme qui permet de mieux assumer l'existence en vivant dans le réel pour conquérir sa liberté. L'homme peut ainsi dépasser cette absurdité par la révolte contre sa condition et contre l'injustice (...)

Extraits

[...] Albert Camus obtient le prix Nobel en octobre 1957 pour l'ensemble d'une œuvre qui met en lumière, avec un sérieux pénétrant les problèmes qui se posent de nos jours à la conscience des hommes Le 4 janvier 1960, il se tue dans un accident de voiture. Philosophie de Camus Albert Camus élabore une philosophie existentialiste de l'absurde résultant du constat de l'absence de Dieu et de sens à la vie. La prise de conscience de cette absurdité doit être considérée comme une victoire de la lucidité sur le nihilisme qui permet de mieux assumer l'existence en vivant dans le réel pour conquérir sa liberté. [...]

[...] La justice peut-elle se faire à n'importe quel prix ? Acte troisième Deux jours après, Voinov renonce, laissant envisager le pire. Kaliayev s'est rendu compte de la difficulté d'assassiner un homme, mais il reste prêt à aller jusqu'au bout pour sauver conception de l'amour universel qu'il expose à Dora. Dora et Kaliayev s'aiment mais, à cause de le grand idéal, les vrais sentiments, moins louables mais plus véritables, leur sont défendus. La calèche passe, une explosion est entendue. Kaliayev a réussi mais il est emprisonné. [...]

[...] Ainsi, les Justes est une réflexion sur l'engagement politique et ses implications. Comment percevoir l'idéologie qui, en menant au terrorisme, recèle un caractère destructeur? Le mot terroriste pose problème car il n'a pas son sens actuel, qui est celui du terrorisme aveugle Il s'agit ici des nihilistes russes de 1905, dont les noms apparaissent directement dans la pièce. Les personnages sont seulement des êtres révoltés contre la souffrance et l'oppression. Ils sont quelques-uns à oser se dresser, à oser le payer de leur vie. [...]

[...] Ils sont absolument dévoués à la cause et ils n'ont plus d'autre identité que leur projet de mort. Ils sont morts à eux-mêmes, c'est pourquoi ils peuvent se transformer en kamikazes. Citations liberté est un bagne aussi longtemps qu'un seul homme est asservi sur la terre.» Tout le monde ment. Bien mentir, voilà ce qu'il faut.» compris qu'il ne suffisait pas de dénoncer l'injustice, il fallait donner sa vie pour la combattre.» Pour se suicider, il faut beaucoup s'aimer. [...]

[...] Dora le met en garde : au moment crucial, il va voir le duc en face pendant un instant, et pourrait être surpris par son humanité. Camus pointe ainsi la facilité avec laquelle on peut vouloir abattre la tyrannie, mais la difficulté de passer à l'acte lorsque la tyrannie prend forme humaine. Acte deuxième La calèche du grand-duc passe, mais aucune bombe n'est lancée. Kaliayev explique qu'il n'a pas moralement pu lancer la bombe car il y avait des enfants dans la calèche du grand-di Faut-il laisser passer l'occasion, ou attendre la sortie du théâtre et assassiner les enfants ? [...]