<em>L'Étranger</em> est un roman qui a fait l'objet d'une lente et profonde réflexion de la part d'Albert Camus. En effet dès 1937, l'auteur pense au thème de ce livre et prend des notes qu'il va conserver dans ses carnets. Mais ce n'est véritablement qu'après le commencement de la Seconde guerre mondiale, plus particulièrement lors de son arrivée à Paris, qu'Albert Camus va se consacrer pleinement à l'écriture de ce roman et le terminer. <em>L'Etranger</em> recommandé par Malraux et Paulhan, sera ainsi publié en 1942 dans un contexte de guerre mondiale (...)
[...] L'aumônier lui rend visite, malgré le refus de Meursault de le rencontrer. Meursault, furieux contre le discours qu'il tient, réagi violemment et l'insulte. Après son départ, il retrouve son calme, réalise qu'il est heureux et espère, pour se sentir moins seul, que son exécution se déroulera devant une foule nombreuse et hostile. Ainsi, en prison, Meursault va prendre conscience que les sensations, qui constituent la seule réalité de monde, lui manquent et qu'il en sera privé à tout jamais du fait de sa condamnation à mort. [...]
[...] L'Etranger recommandé par Malraux et Paulhan, sera ainsi publié en 1942 dans un contexte de guerre mondiale. Indéniablement Albert Camus a été profondément marqué par la guerre. Cet impact se retrouve d'ailleurs dans doctrine personnelle qu'il a développée la philosophe de l'absurde - dans laquelle L'Étranger s'inscrit entièrement. Selon Camus, l'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde Dans cette phrase est concentrée la puissance d'un conflit, d'une confrontation qui supporte et emporte l'œuvre de Camus. [...]
[...] En 1940, il s'installe à Paris et travaille comme secrétaire de rédaction à Paris Soir. En 1942, il milite dans un mouvement de résistance et publie des articles dans Combat qui deviendra un journal à la Libération. Cette année là, il publie L'Étranger et Le Mythe de Sisyphe chez Gallimard qui lui permettent d'accéder à la notoriété et dans lesquels il expose sa philosophie. Selon sa propre classification, ces œuvres appartiennent au cycle de l'absurde cycle qu'il complétera par les pièces de théâtre Le Malentendu et Calieula. [...]
[...] Il revendique ainsi pleinement son caractère d'étranger parmi les hommes et sa condition d'homme libre. La dernière phrase du roman traduit cette idée : Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il ne me restait plus qu'à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'il m'accueillent avec des cris de haine Commentaires Étranger paraît en juin 1942 et fait rapidement son chemin. Des critiques reconnaissent tout de suite l'importance du livre. [...]
[...] J'ai dit que ça m'était égal et que nous pourrions le faire si elle le voulait L'utilisation de l'inconditionnel est un des moyens employés par Camus pour mettre en avant cette indifférence au monde. Cette idée s'illustre également parfaitement avec la rencontre de Raymond un voisin de palier qui l'invite à venir manger un morceau. Celui- ci lui raconte sa bagarre avec le frère de sa maîtresse et lui demande d'écrire une lettre pour la faire revenir et mieux l'humilier. Meursault accepte de l'aider. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture