Notion d'étranger, culpabilité, Albert Camus, L'étranger
Il devient journaliste en 1938 ; d'abord à Alger, puis ensuite à Paris, où il s'installera définitivement et s'adonnera à l'écriture. Durant la deuxième guerre, il participera activement à la résistance, sa désapprobation est notamment perceptible dans les écrits suivants : « le malentendu » et « Caligula ». Fréquentant le milieu des écrivains parisiens, il fera la connaissance de Sartre, avec qui il rompra ensuite tout contact suite à un différent (cfr « L'homme révolté » (...)
[...] C'est un livre plein de puissance, un livre indispensable dans une bibliothèque, bref, un livre de chevet. Et je voudrais dédier cette critique éclair à Christophe, un ami d'enfance que je n'ai plus vu depuis longtemps, mais qui adorait Camus, et quand je pense à Camus, je pense à lui aussi . Un détail encore . "L'Etranger" est aussi le livre le plus vendu par les éditions Gallimard et cela depuis des années . Il est certain que les écoles doivent contribuer à cela, car il est incontournable, mais c'est quand même un solide record . [...]
[...] Il le dit lui-même pendant son procès : " J'ai dit rapidement, en mêlant un peu les mots et en me rendant compte de mon ridicule, que c'était à cause du soleil. Il y a eu des rires dans la salle. " La justice construit une culpabilité et le soleil ne peut pas intervenir là-dedans Camus écrit dans " L'été à Alger " une phrase qui devrait aider à comprendre beaucoup de choses : "Il n'y a rien ici pour qui voudrait apprendre, s'éduquer ou devenir meilleur, ce pays est sans leçons. On le connaît dès l'instant où l'on en jouit. [...]
[...] Tous les avis se défendent et je serais mal placé pour dire le contraire, alors que je viens de faire une critique négative sur "La Chartreuse de Parme", mais . "L'Etranger" est probablement un des plus grands romans du vingtième siècle. Je ne vais pas dire que Meursault est un personnage attachant, vivant, respirant la joie et la sympathie . Mais ce roman est essentiel pour deux choses: les idées qui y sont défendues et le style. La première phrase est un véritable chef-d'oeuvre et la suite reste dans la ligne. [...]
[...] Les écrivains ont en réalité voulu omettre tout ce qui paraissait inutile et aller directement à l'essentiel. Il leur parait en effet inutile de donner tous les détails pour que le lecteur comprenne. Les personnages sont dès lors décrits sans complexes, il en est même certains dont on ne sait rien. Les écrivains de ce style de roman se basent souvent aussi sur la signification basique des mots, ce qui est assez utopique. On est en quelque sorte au niveau zéro de l'écriture. On épargne donc l'écriture et on va directement aux choses essentielles. [...]
[...] La façon d'écrire utilisée par Camus est à la fois simple (souvent sujet verbe complément phrases courtes), on a l'impression qu'il se contente de raconter des faits banalement, ce qui est fait exprès car cela nous oblige à prendre position et donc à apposer notre jugement sur Meursault. Cette manière d'écrire est étrange mais également banale. Petite conclusion sur "L'étranger" de Camus Dans son roman, Camus a voulu souligner l'absurdité de la condition humaine, et par là se faire l'écho de ses contemporains qui ont démontré l'absurde (n'oubliez pas que Camus a écrit ce livre après la 2e Guerre Mondiale). Il démontre donc l'absurdité de la vie avec sa propre méthode, méthode elle-même le fruit d'une double Guerre Mondiale. [...]
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