Alain, Soral, Sociologie, dragueur, livre, amour, femme, 1996
Né en 1958, Alain Soral consacre dès le début des années quatre-vingt-dix l'essentiel
de son travail à l'étude de la séduction et de la féminisation de la société en lien avec des
problématiques politiques. En 1996, bien que violemment critiquée – notamment pour sa
misogynie, son hostilité à la société de consommation et aux thèses féministes – cette
Sociologie du dragueur connaît un succès certain, sans doute parce qu'elle tout en donnant
des clés pour l'action – la « drague » – à fournir des éléments de compréhension globaux de
l'évolution des sociétés contemporaines.
[...] L'ordre dominant est donc indiscutable et indépassable pour la femme. Les différents types de femmes La pétasse : c'est une couche-utile qui marchande, ne sait pas donner. Le dragueur cherche les pétasses pour retrouver le plaisir de punir. La jeune-fille : elle est gentille donc suspecte. Sa fraicheur efface le milieu auquel elle appartient. Elle est tout amour et fait preuve de la plus parfaite inconscience sociale ses parents s'occupent de tout. [...]
[...] Cette peur trouve son origine dans le respect mêlé de crainte qu'inspire la mère, première femme connue de tout homme : l'homme aurait peur de détruire par la pénétration la pureté impénétrable de sa mère. A l'inverse, la femme, naissant du même et non de l'autre, n'a aucune raison de prendre l'homme pour le prolongement de sa mère et d'éprouver pour lui la dévotion sanctifiante que celui-ci éprouve pour elle. L'homme ne représente pas pour la femme cette pureté originelle. Chez les gentils garçons, cette peur des femmes est compensée par le souvenir de la bonne mère, promesse d'un monde accueillant. [...]
[...] Soral entreprend alors une courte étude des contenus de l'anorexie mentale chez les jeunes filles pour définir en creux ce qu'elles sont. Une jeune-fille normale cherche : à se faire remplir par quelqu'un d'extérieur objectivement supérieur en force dans un certain état de passivité ; elle est poussée vers cet homme par un sentiment nouveau d'incomplétude et de vide intérieur. Le comportement de jeune fille nécessite des moyens matériels pour se réaliser et cache derrière les caprices de l'âge un privilège économique et sa vision du monde ; interdit aux enfants de pauvres contraints de passer plus vite de l'enfance à l'âge adulte, le comportement de jeune fille est celui d'un gosse de riches dans un corps aux désirs de femmes ; Petite allumeuse immature et perverse la jeune fille est de toute façon tôt ou tard poussée vers la sortie par la génération suivante. [...]
[...] Dans cette vision psychologique du monde, le travail devient paresse et voyage, l'esprit devient astrologie, la culture devient mondanité et mode, la liberté devient impératif de séduction - La bourgeoise : le désir de revanche sociale du dragueur baiser le milieu d'où la fille vient l'excite la bourgeoise a envie de subvertir un ordre qui a toujours réduit ses filles au ventre d'où doit sortir l'héritier. - La femme trentenaire : c'est l'anti-jeune fille par excellence, la chance et le repos du dragueur. Elle n'a pas de temps à perdre et du plaisir à donner. Elle peut être traitée comme une amie. - Les salopes : elles cherchent à prendre, à capter le pouvoir du père, sans avoir un regard pour le fils. Les bonniches : elles donnent, sont mystiques et soumises. [...]
[...] Le refus des situations sordides lui rendront cette pratique sans rapport avec sa sensibilité profonde. Dragueur VS séducteur Le séducteur : - bon garçon qui croit au pouvoir magique de sa séduction alors qu'il ne fait qu'exprimer son oisiveté de nanti par cette activité de loisir ; - riche bon à baiser pauvres et filles des amis de ses parents ; - peut s'incarner dans différentes figures : le nanti, le bellâtre qui attend que les femmes aient envie de lui l'ami des dames, l'amoureux en série pleurnichard le con du samedi soir. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture