Ahmadou Kourouma est né en 1927 en Côte d'Ivoire. Son nom « Kourouma » est un signe de son appartenance à la noblesse des guerriers chasseurs malinkés. Les Malinkés sont un peuple dans l'Afrique de l'Ouest (dans les pays du Mali, du Sénégal et de Côte d'Ivoire). Le peuple Malinké est une identité ethnique, précoloniale.
Ahmadou Kourouma est élevé par un oncle infirmier (fonctionnaire de l'administration coloniale). Il va à l'école française et devient un chasseur malinké (ce qui constitue un statut social prestigieux). Ahmadou Kourouma évolue dans un monde à la fois européen et africain. Kourouma fait des études supérieures à Bamako dans l'école française. Il fait des études de mathématiques, mais il est renvoyé car il est accusé d'être le meneur d'un mouvement contestataire contre la colonisation. Il est enrôlé dans l'armée en tant que tirailleur de 1950 à 1954. Il refuse de participer au mouvement de répression contre la RDA (République Démocrate Africaine). Ahmadou Kourouma est envoyé en Indochine. (...)
[...] Fama est ému de retrouver le village de son enfance : Togobala. Il est accueilli chaleureusement et des pleureuses se lamentent de la mort de Lacina. Les meutes de margouillats et de vautours trouèrent ses côtes ; il survécut grâce au savant Balla. Fama est un prince Doumbouya aux yeux des quelques villageois (très pauvres), qui peuplent les quelques cases du village. Le griot, appelé Diamourou, raconte l'histoire de sa fille, Matali, qui a eu deux enfants avec le toubab commandant, qui ont réussis et envoient de quoi vivre à Diamourou. [...]
[...] Le climat d'une insurrection se profile ; Fama discute avec d'anciens amis politiques. Il pense que la politique d'après les Indépendances peut tomber. Le parti unique réprime les quelques révoltes qui ont lieu ; des opposants sont exilés ou emprisonnés. L'intérêt de Fama est grandissant, il se rend de palabre en palabre. Certains de ses amis disparaissent. Un jour il est arrêté en compagnie de son ami Bakary. Ils sont conduis dans des caves où ils sont interrogés. Fama résiste à la faim et aux tortures. [...]
[...] Salimata part au marché au riz où elle vend des assiettes à crédit. Elle est prise de pitié pour les miséreux et leur donne des parts gratuites. Sa générosité crée un attroupement qui persiste même quand elle n'a plus rien. La foule l'attaque et la dépouille, ce qui la rend triste et l'indigne. Elle va trouver le marabout Abdoulaye pour son problème d'enfant. Il se mettent en transe et sacrifient un coq. En échange de ses services, elle fait le ménage chez lui. [...]
[...] Salimata est triste de ne pas avoir d'enfants. Elle repense à ses malheurs pendant qu'elle vaque à ses occupations dans sa maison : son excision, le viol qui a suivi et la douleur extrême qu'elle a ressenti. Elle se souvient de ce rituel : en compagnie d'autres fillettes, elle est conduite chez l'exciseur. Puis, pendant que le retour des excisées est fêté, Salimata est conduite à part, chez le féticheur Tiécoura qui l'a violée (mais ce viol a été attribué à un génie). [...]
[...] Fama repense au premier Doumbouya, appelé Souleymane, qui est arrivé dans le village de Toukoro, et que le chef a reconnu comme étant le marabout attendu qui devait arriver pour diriger la province. Ils ont créés un campement, à l'endroit où est désormais son village Togobala, et ont fondés la tribu Doumbouya. Fama est le dernier descendant de cette lignée. Au deuxième jour du voyage, Fama arrive dans le Horodougou. Il se fâche avec un douanier qui ne veut pas le laisser passer (car il est considérer comme un étranger par le nouveau gouvernement). Finalement il est reconnu, et a l'autorisation d'entrer dans le pays. [...]
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