Ahmadou Kourouma, le "guerrier" (signification de son nom en Malinké), a suivi des études de mathématiques à l'École Technique Supérieure de Bamako dont il fut exclu pour avoir participé à un mouvement de contestation. Dès lors, il fut enrôlé dans l'armée française comme "tirailleur" qu'il servit d'abord en Côte d'Ivoire puis en Indochine jusqu'à la défaite de Diên Biên Phu en 1954.
A ce sujet, il a déclaré : "Nous étions "chauffés" sur la question de l'indépendance. J'ai été pris pour le meneur. Nous étions sujets français et soumis à trois années de service militaire. Les autorités voulaient m'envoyer mater les mouvements de protestation en Côte d'Ivoire. J'ai refusé et j'ai été expédié en Indochine." (...)
[...] A ce sujet, il a déclaré : Nous étions "chauffés" sur la question de l'indépendance. J'ai été pris pour le meneur. Nous étions sujets français et soumis à trois années de service militaire. Les autorités voulaient m'envoyer mater les mouvements de protestation en Côte d'Ivoire. J'ai refusé et j'ai été expédié en Indochine. Par la suite, il reçoit à Lyon une formation de statisticien pour les compagnies d'assurance et revient en Côte d'Ivoire l'année de l'indépendance du pays, en 1960. [...]
[...] Dirigeant de l'ULIMO, capturé par le Prince Johnson, il meurt sous la torture en 1990. Charles Taylor (Charles Ghankay Taylor) : Personnage réel souvent appelé le bandit Taylor il est diplômé en économie d'une université aux États-Unis. Sous la présidence de Samuel Doe, il est nommé conseiller puis fuit après avoir détourné de grosses sommes. Il revient pour renverser Samuel Doe en devenant leader du NPFL. Une fois Doe tué par Johnson, ce dernier et Taylor vont s'affronter pendant plusieurs années jusqu'à ce que Taylor soit élu président du Liberia en 1997. [...]
[...] La population civile est quasiment éclipsée du roman, réduite au rang de victime inaudible. Les enfants-soldats Kourouma, par la voix de Birahima son héros, montre bien comment, en tant de guerre civile, on devient enfant-soldat du jour au lendemain. Ils sont à la fois dans une situation terrible poussés à commettre des atrocités et jouissent par ailleurs de certains privilèges puisque peuvent disposer en général du fruit de leur pillage qu'ils revendent aux commerçants. Leur situation dépend de celle du groupe armé auquel ils sont rattachés, plus ou moins nourris et logés (souvent moins), ils servent de chair à canon, attaquent d'autres groupes, pillent des villages. [...]
[...] Avec l'aide de Yacouba, il arrive toujours à s'en sortir et va de camp en camp, d'une situation militaire à une autre. Yacouba est un grand monsieur, un hadji très riche qui après avoir fait faillite est devenu receleur. Originaire du même village que Birahima, il se propose de l'accompagner au Liberia. Adjuvant principal de Birahima, il se présente à chaque armée comme féticheur musulman et jouit ainsi d'une bonne situation dont il fait profiter Birahima. Il fabrique toutes sortes de grigris qu'il revend chers à l'armée, leur promettant la protection. [...]
[...] (Céline était médecin . ) D'autre part, son style et la structure de son récit emprunte aux contes traditionnels africains de l'ouest. On remarque tout d'abord que le roman a une structure cyclique, le début et la fin sont identiques : Et d'abord . et un . M'appelle Birahima. Suis p'tit nègre. Ensuite, on souligne de nombreuses répétitions qui, dans les contes, servent à retenir l'attention des auditeurs. La fin de chaque chapitre est ponctuée d'un Voilà ce que j'avais à dire aujourd'hui. [...]
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