En utilisant les critères permettant de mesurer le sous-développement il y a 30 ans, l'Afrique (subsaharienne) est en queue de peloton. Cependant ces critères sont contestables (selon mode de vie occidental) et comme le disent certains africains : "si les statistiques étaient exactes, nous serions tous morts".
Il existe bien deux Afriques, une qui tombe et une qui résiste mais sans que ça ne tombe dans la caricature. L'Afrique est-elle vraiment en faillite ou bien traverse-t-elle une crise ? (...)
[...] Un continent sous perfusion. Les investissements délaissent l'Afrique. Pourtant c'est le continent qui a bénéficié le plus d'accords asymétriques et d'allégement de la dette. Celle-ci reste importante mais a peu d'influence sur le système financier mondial. Conséquence de sa vulnérabilité, c'est un continent sous perfusion. L'aide représente des PNB des PMA et jusqu'à deux tiers de celui du Mozambique. Pourtant l'aide baisse et est de plus en plus géostratégique. Ces dispositions favorables sont contrebalancées par: -les pays riches reprennent d'une main ce qu'ils ont donnés de l'autre: protectionnisme et subventions agricoles. [...]
[...] Pour trois raisons: -l'amoindrissement du réservoir rural -la baisse de l'attractivité des villes, surtout depuis la crise de la dette (milieu 80'S) (alors qu'avant le biais urbain avait été choisi à l'indépendance), -prépondérance des classes en âge de procréer Des villes-refuges. Même si les conflits font des villes des abcès de fixation pour les populations déplacées. III. Une morphologie urbaine fondée sur la ségrégation. A. La volonté de séparer les communautés. Villes selon plan du dammier. Il fallait séparer villes des européens de celles des autochtones. [...]
[...] Un continent mondialisé pour le meilleur et pour le pire. Malgré les représentions caricaturales de l'Afrique, elle a su s'adapter à la mondialisation. Le propagation des technologies (certes lentes) en témoignent. L'Afrique est à l'écart de la mondialisation officielle mais pas de la mondialisation. Elle est aussi intégrée à l'économie mondiale: -par des réseaux: libanais au nord est, indiens au sud est et réseaux autochtones ou même réseaux illicites L'intégration africaine prend souvent l'aspect d'une mondialisation sauvage (kalach moins chère que antibio). [...]
[...] Longtemps délaissée, l'Afrique devient un débouché pour nos industries, une réserve de matières premières et un argument de puissance. Il ne faut pas omettre la dimension prétendument humaniste le fardeau de l'homme blanc Kipling). C. Le découpage arbitraire des frontières Le découpage s'est ainsi déroulé: un point d'ancrage côtier et un hinterland arbitrairement délimité. Ainsi 70% des frontières actuelles ont été délimitées entre 1880 et 1914. Le pacte colonial qui consiste à envoyer des produits manufacturés en Afrique pour récupérer des matières premières a enfermé l'Afrique dans une spécialisation primaire. [...]
[...] Le continent de toutes les ingérences. Aucun continent n'a moins la maîtrise de son espace géographique que l'Afrique. De là toutes les ingérences: -Ingérence officielle: par les bailleurs de fonds internationaux depuis la crise de la dette, quelle soit économique (PAS du FMI) ou politique la realpolitik»). -Ingérence humanitaire: jusqu'à missions de service public. -Ingérence économique des multinationales: notamment dans secteurs du pétrole et des mines. D'où perte de souveraineté. II. Des diagnostiques pessimistes qui doivent être nuancés. Il faut nuancer ce tableau catastrophique. [...]
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