Hervé Le Bras, est directeur d'études à l'Ecole des Hautes études en Sciences Sociales (EHSS) depuis 1988, et fellow du Churchill College(Cambridge) depuis 2002. Il a également publié Une autre France en 2002 et La Démographie en 2005. Outre avoir reçu l'insigne de Chevalier de la Légion d'Honneur, depuis 2003, il est expert pour les migrations euro-méditerranéennes auprès de la Commission européenne.
Dans l'ouvrage L'adieu aux masses publié en 2003 puis réédité en 2006, on constate dans le sous-titre un changement révélateur de problèmes de définition : de "Population et politique" ce fut "Démographie et politique". Grâce à une analyse linéaire de cette seconde édition on pourra montrer la puissance et l'influence des chiffres sur la politique des différents pays.
En quoi les problèmes de la démographie peuvent-ils créer des problèmes politiques ? (...)
[...] Elle nécessite un déplacement durable de lieu et enfreignant le quotidien. A court terme, on peut avoir une fermeture subite des frontières, une rué vers l'or ou le pétrole, et à long terme des regroupements familiaux. Les prévisions pour l'après «Mur de Berlin» furent erronées. 1/La migration internationale La vague migratoire se caractérise par des précurseurs, un regroupement familial puis une fusion de ces immigrants dans la population d'accueil. Les projections démographiques sur les migrations sont importantes pour les politiciens. [...]
[...] Durant le siècle des Lumières, s'effectue un changement de mentalité: on pense qu'elle croit, d'où la volonté de la dénombrer. En 1662, John Graunt essaye de connaître les effectifs et leur évolution de la ville de Londres pour les comparer à Paris, à partir des registres de morts: cette approche rationnelle se concrétise en 1693 avec la Table de Halley. 2/L'importance de la démographie C'est pour être objectif dans le dénombrement des personnes que la démographie voit le jour: c'est une science statistique. [...]
[...] Il faut également considérer le fait que les coûts des soins augmentent en même temps que les progrès économiques. Par ailleurs, les revenus des retraités augmentent plus vite que celui des actifs : ils dépensent donc plus pour leur santé même si la part consacrée reste équivalente. 2/Un coût croissant pour la société La ponction faite sur les salaires des actifs est croissante car ils sont moins nombreux pour financer toutes les retraites, c'est le contrecoup du Baby-boom. Celles-ci sont plus longues, chacun dans sa vie travail moins, deux fois moins qu'en 1936, mais les cotisations restent fixes: cela renforce le nombre et la puissance des retraités. [...]
[...] Les critères furent principalement le niveau d'éducation, l'espérance de vie et le revenu moyen par habitant. En 50 ans, ces critères, ainsi que les membres de chaque catégorie ont eu une évolution hétérogène. A cause des fortes disparités inter-étatiques, les prévisions démographiques mondiales sont difficiles à mettre en place. De plus à l'intérieur de chacun d'eux, selon les aides localisées extérieures, cette disparité se retrouve entre les régions. Dans les pays développés comme la France et d'autres membres de Union Européenne, on rencontre d'autres problèmes. [...]
[...] Il désigne alors la période de basculement d'une population vers la décadence: l'explication jusqu'aux théories racistes. Rapport de l'INED de 1987: «Les transformations et l'adaptation d'une population aux condition d'une époque résultent beaucoup plus de l'apport des jeunes générations que de la transformation des mentalités des générations anciennes». Un pays vieillis est par conséquent souvent tourné vers le passé et menace donc la capacité d'innovation. Le succès scientifique et économique dépend de la liberté de pensé et d'entreprendre mais également de la disponibilité des capitaux: en des prix Nobels furent américains contre d'indiens. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture