Charles Ferdinand Ramuz est un artiste suisse francophone, auteur de romans, nouvelles, poèmes, essais et écrits autobiographiques.
Présentation de l'auteur.
Sa vie.
Son œuvre.
Son rapport à la religion et sa conception de l'humanité.
Adam et Eve, 1932.
Présence et utilisation du récit biblique de la Genèse dans le roman
[...] Dans ce contexte, il écrit Adam et Eve, ou encore Deborence. Ramuz livre son art poétique, sa définition du vrai romancier dans Un mot sur moi (écrit un mois avant sa mort et publié dans Charles Ferdinand Ramuz et la sainteté de la terre de Bernard Voyenne) : il doit être à la fois inventeur (c'est-à-dire qu'il a le monde entier à sa disposition, c'est un homme d'action) et imaginatif (contemplatif, voyant, il est tellement ses personnages qu'il en vient à douter de sa propre expérience Son rapport à la religion et sa conception de l'humanité : (cf. [...]
[...] C'est en fait parce que l'Homme se rappelle du Jardin et a une idée du monde qui est contredite par le monde lui-même Jacques Poirier dans bonheur des hommes : la littérature moderne ou l'Eden sans la faute' observe que la Genèse fait l'objet d'une littérature de commémoration, d'où l'impossibilité de l'oubli, ce qui accentue la distance qui sépare ce qui est de ce qui devrait être. Pour Poirier, Adam et Eve de Ramuz est une réécriture hétérodiégétique de la Genèse, fidèle au sens. [...]
[...] , écrit: Le roman de l'impossible union de l'homme et de la femme. Dans ce roman, Ramuz réussit de façon impressionnante les références bibliques y aidant à placer l'action, pourtant contemporaine à la rédaction, dans une sphère intemporelle, celle où l'Homme vit tragiquement sa séparation inéluctable d'avec l'Autre, laquelle est bien de tous les temps Il ne faut pas pour autant conclure à un total pessimisme de Ramuz, car celui-ci fait le pari de la foi (le personnage de Gourdou fait d'ailleurs une prompte allusion au Nouveau Testament et à Jésus, nouvel Adam). [...]
[...] L'idée d'un personnage qui refuse la Chute était présente dès le départ dans l'esprit de Ramuz. Pour Bolomey, la chute dépend de la volonté, il veut reconstruire l'innocence (projet qu'on sait voué à l'échec car il veut construire une spontanéité, ce qui est un paradoxe) Pour Poirier, Bolomey veut ainsi réparer la faute originelle et ainsi échapper à son destin, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il est voué à répéter ce qui est écrit. Le rêve d'un bonheur immanent serait alors de l'hybris, car l'unité ne peut être restaurée. [...]
[...] Dieu et la religion : Dieu est essentiel dans l'œuvre de Ramuz, mais il en parle peu. Ramuz croit qu'il existe un besoin religieux chez l'Homme : il faut que l'Homme soit relié à un espoir qui le dépasse. Mais il y a toujours un doute : n'est-ce pas fonder la religion sur l'Homme ? Ramuz croit en Dieu mais ce Dieu n'a pas de nom ; il est ainsi laissé en blanc On peut remarquer une triple forme divine dans l'œuvre de Ramuz : Dieu paysan, génie tutélaire du jardin d'Eden et du déluge Dieu esprit, lointain, terrifiant et difficile d'accès Christ, très peu évoqué mais tout de même présent Ramuz considère l'art comme un moyen de connaissance, quelque chose comme une préhistoire de la foi. [...]
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