L'acte III (constitué de six scènes), tout en marquant le retour du personnage de Thésée, peut être considéré comme un acte de transition, mais aussi comme un acte décisif au niveau tragique. Nous y retrouvons les personnages de Phèdre, d'Oenone, d'Hippolyte, de Théramène et bien entendu de Thésée. Nous passons de la confession (dans l'acte précédant) au mensonge, une sorte de phase préparatoire à l'action.
Phèdre apprend le retour de son époux et a peur qu'Hippolyte ne révèle tout de la déclaration qui lui a été faite. On y retrouve une fois de plus l'influence divine, le pouvoir de Vénus, que Phèdre implore afin de venger son échec : elle voudrait interverser les rôles ; qu'Hippolyte devienne la cible des humeurs de la déesse.
Oenone occupe elle aussi un rôle très important, c'est elle qui est déclenche le processus de perdition en faisant entrevoir à la reine une « solution » pour sauvegarder son honneur et pour que le roi ne la punisse pas.
[...] Oenone décide alors de la prendre par les sentiments, elle lui propose d'épargner ses fils ainsi qu'elle-même. C'est à ce moment précis qu'un stade est dépassé, lorsque la reine accepte l'idée d'Oenone, la tragédie est inévitable. Le processus dramatique enclenché depuis le début, va passer à la vitesse supérieure les évènements vont se succéder de plus en plus rapidement, sans qu'aucun des personnages ne puisent réagir. Phèdre hésite peu de temps avant de prendre Hippolyte comme coupable noircir l'innocence ? Et finalement, se rend compte qu'il n'y a pas d'autre issue. [...]
[...] Oenone occupe elle aussi un rôle très important, c'est elle qui est déclenche le processus de perdition en faisant entrevoir à la reine une solution pour sauvegarder son honneur et pour que le roi ne la punisse pas. Scène I : Phèdre et Oenone Phèdre regrette amèrement d'avoir avoué à Hippolyte son amour. Cependant il faut nuancer sa colère : elle est furieuse de n'avoir perçu aucun écho à ses sentiments et c'est pour cela qu'elle regrette son acte : «combien sa rougeur a redoublé ma honte A force de se repasser mentalement la scène, elle finit par entrer dans une phase paranoïaque : a-t-il pâli pour moi ? Me l'a-t-il arraché ? [...]
[...] Elle a assez souffert et veut faire souffrir celui qui est à l'origine de tous ses maux. Sans le savoir elle pousse Hippolyte vers Aricie, en priant la déesse de le faire aimer. Scène III : Phèdre et Oenone On apprend le retour de Thésée, Phèdre se sent perdue. On voit ressortir dans ses propos comme de la mauvaise foi : à la fin de la scène précédente, elle envoie Oenone vers Hippolyte et maintenant elle lui reproche de vouloir à tous prix arranger les choses. [...]
[...] Non, car elle est consciente de n'être pour lui qu'une chose horrible. Il faut aussi noter qu'elle commence à parler d'Hippolyte d'une manière différente, certes elle le répudiait devant tous, cependant, même devant sa servante à qui elle s'était confiée elle parle de lui comme un être inhumain elle lui en veut de ne pas partager ses sentiments, de ne pas succomber à ses pleurs. Oenone cherche à renforcer ce sentiment en le traitant d'ingrat et en lui rappelant qu'elle est fille de Minos, qu'elle n'est donc pas faite pour souffrir mais pour gouverner, ce que Phèdre se sent incapable de faire. [...]
[...] Il s'interroge sur ce qui s'est passé durant son absence et ne recevant pas de réponses décide de se tourner vers Phèdre. Scène VI : Hippolyte et Théramène Hippolyte se demande s'il doit craindre le discours de sa belle-mère. Il soupçonne quelque chose, mais reste confiant, selon lui l'innocence n'a rien à redouter Cette scène succincte est très importante quant au futur comportement d'Hippolyte, qui même lorsqu'il tentera de se faire innocenter, n'y parviendra pas. Fatalement il perdra le combat et ne verra d'autre solution que la fuite. [...]
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