La recherche d'une permanence à travers la succession du temps constitue le fondement de toute réflexion sur le moi. Par conséquent, toute psychologie du moi a rapport avec l'introspection, dans la mesure où elle se règle sur un « intérieur » posé comme existant, comme fondement des relations avec le réel extérieur. En effet, tout le monde revendique naturellement sa propre appartenance à un contexte socioculturel bien déterminé et ne cesse de rechercher un équilibre entre les divers aspects de son moi et de son être.
Les âmes sensibles cherchent à situer leur centre pour arriver à la réconciliation avec elles-mêmes. Toute résistance ou entrave à cette quête sont intolérables. Et quand cela arrive il s'instaure alors une forme de résistance et de conflit avec la société ou le milieu environnant qui refusent de prendre en considération la singularité de la personne. Pour les âmes sensibles toute rationalisation excessive de la vie corrompt la nature humaine ; les explications trop rationalistes des choses ne peuvent suffire à tous expliquer et faire comprendre.
[...] Les écritures du moi sont des textes où l'auteur envisage la quête de soi comme la condition de son propre salut : Les vraies autobiographies échapperaient à la rhétorique pour s installer dans ontologie, et toute approche formaliste masquerait leur dimension spirituelle. La figuration9 de soi s'illustre particulièrement dans la littérature. En s'écrivant Gide copie son moi, le met en scène. A plusieurs reprises il nous confirme la fidélité dans la représentation de son moi. Toutefois, il suffit de lire son texte pour poser le problème de la sincérité ou de l'authenticité de son récit. [...]
[...] Ce qui passe pour être essentiel chez Gide, au-delà même de l'écriture de la vie dans sa création littéraire, c'est que la réalité et les expériences personnelles complexes de l'être puissent éclairer la condition humaine et l'aider à mieux vivre Bibliographie Costas Coralia, Si le grain ne meurt d'André Gide, Paris, Gallimard, Daco Pierre, Les prodigieuses victoires de la psychologie, éd. Marabout, coll. Folio thèque p. Barcelone 505p. - Encyclopædia Universalis 2004. - Freud Sgmund, Essais sur la théorie de la sexualité, éd. [...]
[...] Par ailleurs, l'autobiographie peut-être caractérisée comme une saisie logicotemporelle du moi. Elle suppose une reconstitution a posteriori du passé. Elle obéit à un ordre chronologique, trace des axes, donne des lignes directrices L'objectif du narrateur n'est pas uniquement de raconter seulement les événements de sa vie mais il s'efforce de les ordonner, d'en trouver la logique secrète, de les rapporter à des causes. Il s'applique à nous montrer comment il est devenu ce qu'il est et se l'expliquer à lui-même ; la forme du récit lui sert à constituer sa propre histoire comme un processus linéaire. [...]
[...] L'acte autobiographique comme une nouvelle forme d'altérité chez Gide dans Si le grain ne meurt L'acte autobiographique comme une nouvelle forme d'altérité chez Gide dans Si le grain ne meurt Lehdahda Rachid Introduction La recherche d'une permanence à travers la succession du temps constitue le fondement de toute réflexion sur le moi. Par conséquent, toute psychologie du moi a rapport avec l'introspection, dans la mesure où elle se règle sur un intérieur posé comme existant, comme fondement des relations avec le réel extérieur1. [...]
[...] La littérature du moi est l'espace où à travers les expériences de l'auteur se profile la réalisation d'une personnalité originale, formée loin des conformités imposées par le rôle social. Ce n'est pas forcément un moi unifié que Gide a voulu mettre en exergue à travers son récit mais plutôt la multiplicité de ses aspects possibles et les ambiguïtés du je. Pour lui, l'identité passe par un antimaquillage, c'est-à-dire il n'essaie pas de se tromper sur son propre compte en se peignant tel qu'il n'est pas en réalité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture