L'Académie et la langue, Hubertine Auclert, féminisme, politique, sociologie
Hubertine Auclert fait, dans une première partie, le point sur les premières tentatives féminines et féministes de faire valoir leurs droits à la reconnaissance, au même titre que les hommes. À cet égard, et pour égaler les hommes, elles désirent créer une Académie féminine. Mais ces essais semblent être vains à Hubertine Auclert : « S'enfermer entre femmes exclusivement, pour discuter littérature, à l'exemple des hommes qui, dans le même but, s'enferment entre hommes, ce serait agir contre le principe dont se réclame le féminisme. » Elle estime que si aucune femme n'a pu intégrer l'Académie, ce n'était pas parce que c'étaient des femmes, mais plutôt parce qu'elles n'ont pas suffisamment insisté pour pouvoir y entrer : l'autrice estime ici que pour les femmes autant que pour les hommes, l'Académie est capricieuse quand il s'agit de céder l'un de ses sièges.
[...] Elle s'appellerait « l'Académie féministe », et non plus féminine, pour ne pas exclure les hommes comme eux le font pour les femmes. Cette démarche est politique : Nous pourrions faire l'hypothèse que si on change notre manière de parler, si on réfléchit la langue en la féminisant, la femme prendra automatiquement la place qui lui est due. Mais cela ne se fera pas sans effort, il faudra faire appel aux meilleurs intellectuels de son époque, femmes et hommes, pour réformer la langue. [...]
[...] ] constituer une assemblée pour féminiser les mots de notre langue, rectifier et compléter le dictionnaire. » Elle s'appellerait « l'Académie féministe », et non plus féminine, pour ne pas exclure les hommes comme eux le font pour les femmes L'argumentation de la proposition dans son utilité politique L'autrice inscrit donc sa démarche politiquement : « La féminisation de la langue est urgente, puisque pour exprimer la qualité que quelques droits conquis donnent à la femme, il n'y a pas de mots. [...]
[...] A cet égard, et pour égaler les hommes, elles désirent créer une Académie féminine. On peut penser que si aucune femme n'a pu intégrer l'Académie, c'est parce qu'elle est capricieuse quand il s'agit de céder l'un de ses sièges. On pourrait donc proposer une alternative aux tentatives de ses prédécesseuses : ne pas chercher à imiter les hommes dans leurs travers précieux, mais plutôt créer une Académie qui permettrait de générer une émulsion d'idées nouvelles et utile pour assurer la place des femmes dans le milieu intellectuel. [...]
[...] L'Académie et la langue - Hubertine Auclert (1898) - Contraction du texte 1. Les premières tentatives féminines et féministes Hubertine Auclert fait, dans une première partie, le point sur les premières tentatives féminines et féministes de faire valoir leurs droits à la reconnaissance, au même titre que les hommes. A cet égard, et pour égaler les hommes, elles désirent créer une Académie féminine. Mais ces essais semblent être vains à Hubertine Auclert : « S'enfermer entre femmes exclusivement, pour discuter littérature, à l'exemple des hommes qui, dans le même but, s'enferment entre hommes, ce serait agir contre le principe dont se réclame le féminisme. [...]
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