Au sommet de la structure générale de la société océanienne où habite Winston Smith est placé Big Brother. Il est le dirigeant tout puissant et chef spirituel d'un régime totalitaire basé sur la doctrine « Angsoc », autrement dit sur le socialisme anglais.
Winston travaille pour le Parti extérieur, un des départements du ministère de la Vérité : « miniver ». Il est un employé moyen dont le rôle est de réécrire des textes, articles, discours, etc. parus dans le passé, mais qui ne s'accordent plus avec l'actualité. Il falsifie les archives pour qu'aucune preuve ne subsiste d'un temps différent, dans le but de former une autre réalité rétroactive.
Le socialisme anglais s'emploie à manipuler la langue en la simplifiant, la dégraissant de sa richesse au fil des années. L'ennemi du peuple est Goldstein, traître parfait et détenteur de tous les vices. Son existence et celle de ses partisans n'est ni démontrée ni démontrable, mais le gouvernement impose plusieurs fois par jour ce qu'on appelle les « Deux Minutes de la Haine ». Ces dernières sont un exutoire et une façon de revendiquer le bien, d'appuyer la suprématie de Big Brother et d'augmenter l'influence de ce dernier.
Big Brother est lui-même une légende, personne ne connaît ses limites ni ne peut vérifier son existence.
[...] La guerre est constante et continue. Loin de la quête de nouveaux territoires ou de toute tentative d'imposer sa religion, ses idéologies, etc., comme cela était le cas en aval, elle est à ce moment une façon d'acquérir mérite et gloire. La guerre ne peut en aucun cas être décisive, car aucun des trois Super- Etats ne peut acquérir une supériorité par rapport aux autres. Les buts de la guerre ont changé : chacun des trois super-Etats est si vaste qu'il peut obtenir à l'intérieur de ses frontières presque tous les matériaux qui lui sont nécessaires Elle est une lutte pour empêcher de trop grands progrès technologiques (produire toujours davantage de marchandises grâce à cette main d'œuvre, mais sans les distribuer) pour que le niveau de vie global ne s'élève pas. [...]
[...] Que doit-on alors en déduire ? Le second rapprochement que l'on peut faire est la montée aujourd'hui de ces partis de gauche qui justement revendiquent des changements dans le sens de l'ouvrage, de plus en plus, vers une montée de la gouvernance mondiale et du fédéralisme européen. Conclusion L'idée principale de l'auteur est donc bien d'imaginer une société à la fois fictive, plausible et future dans laquelle évoluerait un personnage principal capable de se jouer des règles et d'exposer un point de vue objectif de la situation, sur lequel pourrait se baser le lecteur pour comprendre les enjeux actuels. [...]
[...] En effet, la société décrite par George Orwell pourrait se situer à mi-chemin entre notre société contemporaine et celle décrite par A. Huxley. Cette dernière décrit un monde futuriste où le clonage est admis grâce aux avancées de la technologie. Les différentes classes sociales sont constituées de toute une population construite sur un même modèle , étiquetées en fonction de leurs capacités intellectuelles et physiques. Le monde de 1984, poussé encore plus à l'extrême donne celui de Le Meilleur des mondes. [...]
[...] Julia, membre de la ligue anti-sexe travaille elle aussi au ministère de la Vérité. Mais cette relation est un crime. Tout le monde est surveillé par les télécrans et de tels rapports sont interdits. Il découvre en elle une rebelle faisant de la résistance au même titre que lui. Tous deux vont tenter à la fois de réussir à faire survivre leur amour, ainsi qu'à devenir des ennemis du Parti en intégrant La Fraternité de Goldstein, tout en échappant à la Police de la Pensée presque omniprésente. [...]
[...] Pour que cela soit possible, l'auteur a imaginé une surveillance constante par le biais des télécrans pour tous les membres du Parti. Il amplifie la pression totalitaire par l'instauration d'un chef suprême et tout puissant. Se basant sur les constatations et les convictions antérieures de chercheurs, scientifiques et sociologues en matière de construction des sociétés, il a imaginé une solution rénovant ce principe en étudiant les différentes possibilités effectives. En effet, ce que nous propose là l'auteur est loin d'être abstrait. Cette évolution de la société pourrait être, même si c'était inquiétant, possible et concrète. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture