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Le livre commence sur l'explication de la provenance des mythes, du moins les versions que nous avons lues à travers le Kojiki et le Nihon Shoki. Ce qui est intéressant, c'est l'utilité de ces mythes pour ceux qui gouvernent : justifier le pourquoi du comment. Par exemple, justifier que l'Empereur descend de la déesse Amaterasu : « La logique du sang et du sol a vocation à se nourrir de mythes » (cela ne semble pas être le seul cas). Et cela en n'hésitant pas à les « recycler » pour mieux les adapter à la situation voulue. En clair, il était nécessaire de se servir de « l'efficacité symbolique de la cosmogonie que seul le mythe peut lui offrir ». De plus, avec le temps, il est parfois difficile de vérifier la provenance d'un dire par rapport à un mythe, car perdu, détruit... En tout cas, pas en notre possession.
[...] Dieu-flèche Les origines divines de l'Impératrice Isukeyorihime Texte qui conte l'histoire de l'impératrice Isukeyorihime, qui devait devenir l'épouse de l'Empereur Jinmu. Dieux japonais Du ciel à la terre Classer les dieux japonais n'est pas une mince affaire, car : « le panthéon que nous révèlent les mythes anciens est d'une complexité et d'une variété qui défient toute tentative de classification » P.32. Au total, on regroupe les dieux dans 3 grandes catégories : - « des divinités à l'identité flottante, dépourvues de nom, de visage et d'attributs fixes, qui se manifestent collectivement "en essaims", pendant les périodes de calamités. » P.32 - « des dieux (かみ) plus consistants étroitement associés à une dimension plus consistante étroitement associés à une dimension naturelle (eau, col, rivière, embouchure, mer, etc.), à un lieu précis (montagne déterminée) ou à une activité économique spécifique (pêche ou riziculture inondée) » P.32 - « les kamis dotés d'un nom, d'une personnalité propre et d'une généalogie » P.33 Les dieux dominants (dernière catégorie) ont pour mission la « pacification ». [...]
[...] L'objectif n'est pas le même, mais la procédure est quasi identique. Enfin, plus du côté de la Chine et de Taiwan, la giration était utilisée pour enlever : « les conséquences néfastes de l'inceste » P.42, après une catastrophe et s'il ne reste que deux personnes de la même famille. Il est facilement repérable le lien de giration mâle et femelle autour d'un axe et le yin et le yang dans la culture chinoise. Grand Corbeau « Cet augural des oiseaux des anciens jours » Le corbeau dans sa déclinaison japonaise à un fort lien avec les dieux de la montagne, mais surtout avec l'empereur : « le corbeau a ajouté, dans ses déclinaisons japonaises, les significations plus spécifiques d'émissaire impérial ou d'envoyé du dieu de la montagne. » P.42. [...]
[...] Pour les empereurs, cet endroit abrite, en son sein, une grande importance également. Lorsqu'un nouveau souverain montait sur le trône, il gravissait la montagne pour ensuite contempler son territoire : « il accomplissait ce qu'on appelle en japonais un munimi (contemplation du/des pays), se tournant vers les différents orients et nommant solennellement les régions de son royaume. » P.64. Il ne faut pas voir uniquement une contemplation du territoire par son souverain, mais également une cérémonie agraire : « Le sens de cet acte symbolique ne se limite pas à une banale confirmation des droits du souverain sur le territoire : on peut y voir la mise en scène d'une antique cérémonie agraire. » P.64. [...]
[...] Plusieurs de ses arrêts auront un nom en rapport avec cette fatigue croissante. Au bout d'un moment, il meurt et comprend juste avant que s'il n'avait pas oublié son épée, ça aurait été différent. Lors de ses funérailles, son épouse et ses enfants le suivaient sous une autre forme : « le héros métamorphosé en oiseau blanc, chantant un nouveau poème de deuil, comme si son envol terminal reproduisait les étapes du calvaire précédent et scandait le rituel funèbre. » P.121. Zénith et nadir de la mythologie La leçon de morale des princes Oke et Woke Il s'agit de l'histoire de Oke (l'empereur Ninken) et Woke (l'empereur Kenzou) qui par rapport aux autres rivalités pour le trône, s'est gérée de façon civilisée et sans violence : « l'ascension exemplaire des deux princes a pour fonction de présenter une coda de toutes les violences qui ont ponctué l'histoire dynastique » P.122. [...]
[...] On y a vu aussi carrément l'enlèvement de certaines dents, mais selon un archéologue japonais, les combinaisons trop complexes trahissent l'idée d'un code pour dissocier et classer : « le Japon préhistorique connaissait également des formes d'ablation systématique de certaines dents [ . ] l'archéologue japonais Koganeai Yoshikiyo a proposé un tableau exhaustif de toutes les combinaisons possibles, dont la complexité trahit l'existence d'un code extrêmement sophistiqué. » P.74. Mythe et poésie Le langage divinatoire Au sein de cette partie, on voit quelques particularités des mythes et de la poésie à l'époque ou même au sein d'un mythe et d'une poésie. [...]
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