Jean-Luc Lagarce, théâtre antique, absurde, dramaturge, frère, soeur, réalité, imagination
Jean-Luc Lagarce est un comédien, metteur en scène et dramaturge français de la seconde moitié du XXe siècle. Il s'inspire du théâtre antique et absurde, mais il appartient au mouvement dramatique contemporain. En 1988, il apprend qu'il est atteint du sida et se sait condamné. Malgré sa mort prématurée à 38 ans, il laisse derrière lui de nombreuses pièces telles que J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne, écrite en 1994. Dans cette pièce, qui est une véritable logorrhée, c'est la parole qui tient lieu d'action. La scène étudiée est un monologue de l'Aînée, qui est la soeur du frère prodigue qui revient après des années. Elle raconte le moment où son frère revient et quelle réaction elle a ressentie à la vue de son retour.
[...] [LECTURE] Nous comprenons dans cet extrait que ce retour est insatisfaisant. Nous pouvons nous demander comment l'arrivée tant attendue du fils est finalement décevante. Dans un premier temps, on remarque que l'attente de l'aînée est récompensée.Mais ensuite, la réalité se révèle inconforme à son imagination. PARTIE L'attente récompensée Dans cette première partie, trois temps sont utilisés, coupant les trois phases du récit L'attente passage à l'imparfait valeur action passée en cours d'accomplissement signifie que l'attente était longue Première phrase semblable au titre oeuvre "J'attendais la pluie" épanalepse "j'attendais" x6 elle a tellement passée sa vie à attendre, cela lui pèse tellement, que cette construction revient incessamment tel refrain comparaison "comme d'une certaine" polyptote "attendu, attendais" continue de patienter, d'espérer La vision passage au passé simple valeur faits passés, à un moment précis = changement dans la continuité de sa vie épanalepse "je le vis" x4 comme si elle n'y croyait pas, elle se le répète pour en prendre conscience épanalepse "c'est à ce moment exact" x2 = moment tant espéré qui devait changer leur vie expolition "sans rien espérer de précis/ sans espoir de rien" = avait cessé d'espérer expolition "c'est alors/c'est à ce moment là" = changement comparaison "comme j'attends" L'arrivée passage au présent présent valeur narration épanalepse "Je le regarde" x2 = s'assure qu'il est bien présent, ne peux détourner les yeux épanorthose "vers moi, vers moi et cette maison" = s'approche de chez lui PARTIE Réalité conforme à l'imagination ? [...]
[...] J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne - Jean-Luc Lagarce (1994) - Oral de français au baccalauréat Introduction Jean Luc Lagarce est un comédien, metteur en scène et dramaturge français de la 2nde moitié du XX e siècle. Il s'inspire du théâtre antique et absurde mais il appartient au mouvement dramatique contemporain. En 1988 il apprend qu'il est atteint du Sida et se sait condamné. Malgré sa mort prématurée à 38 ans, il laisse derrière lui de nombreuses pièces telles que J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne, écrite en 1994. [...]
[...] Mais la réalité n'est pas conforme à cette scène qu'elle avait tant imaginée et elle se rend compte qu'elle a perdu sa vie à attendre pour ne ressentir finalement aucun changement. On voit dans ce texte une forte ressemblance avec les trois autres pièces de Jean Luc Lagarce, Juste la fin du monde, le Pays lointain et Retour à la citadelle révélant le palimpseste lagarcien. En effet, le thème du retour du fils prodigue dans sa famille est un thème récurrent chez ce dramaturge, qui à quatre reprises le met en scène. [...]
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