Ce sont 22 poèmes variés qui appartiennent à la première manière de Rimbaud, jeune poète révolté et parfois moqueur, pris dans un élan de liberté. Dix-sept sont en alexandrins. On peut distinguer deux grands types de poèmes, les pièces lyriques (amour et liberté) et les pièces satiriques (politique et société) et deux types moins représentés, les pièces épiques (la Révolution) et les pièces pathétiques (pauvreté).
[...] Napoléon III est emprisonné au château de Wilhelmshöhe après la capitulation de Sedan. Un portrait satirique de Napoléon III, ennemi de la liberté, qui n'est plus ce qu'il a été. II - SECOND CAHIER : 7 sonnets D - FUGUE, EKPHRASIS ET SOUVENIRS 16 - RÊVÉ POUR L'HIVER : « A ***Elle. L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose » Un sonnet irrégulier qui date de septembre 1870 (fugue en Belgique). Un wagon est le cadre propice d'une scène amoureuse rêvée. [...]
[...] Au milieu, l'Empereur, dans une apothéose » Une ekphrasis : une image d'Epinal, « La Prise de Sarrebrück », la victoire est réelle mais elle n'est en rien exceptionnelle et suscite la dérision. 21 -LE BUFFET : « C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre, » Description d'un meuble, réceptacle du passé, personnifié, et image d'une poésie qui sollicite la mémoire. 22 - MA BOHÈME (FANTAISIE) : « Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; » Un poème qui prend des libertés avec le sonnet. Le poète, Orphée et Petit-Poucet est un vagabond, un bohémien qui tutoie la Muse dans une nature spectaculaire. [...]
[...] Cahier de Douai (Recueil Demeny) - Arthur Rimbaud (1893) - Fiche de révision pour le bac Littérature française BIOGRAPHIE, CONTEXTE HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE 1866 : apparition d'un nouveau mouvement poétique, Le Parnasse, qui admire Hugo, Baudelaire, et « l'art pour l'art » de Théophile Gautier. Renouant avec la Pléiade, les poètes se tournent vers l'Antiquité. 1869 : entrée du jeune Rimbaud en classe de rhétorique (1ère) à Charleville. 1870 : Rimbaud lit les fascicules du Parnasse contemporain où écrivent Théodore de Banville (« L'Exil des dieux » ; « La Cithare »), Verlaine, Baudelaire, Leconte de Lisle. [...]
[...] 11- LES EFFARÉS : « Noirs dans la neige et dans la brume, » Autre manuscrit envoyé à Jean Acard et daté de juin 1871. Une dénonciation de la pauvreté par l'utilisation des contrastes. 12 -ROMAN : « On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. » Rimbaud est proche des « fantaisies » de Banville, avec ses Cariatides. Un poème urbain d'ivresse et d'amour dont le lyrisme est ironique. C - LA GUERRE 13 - « Morts de Quatre-vingt-douze et de Quatre-vingt-treize, » Sonnet écrit après avoir lu l'article du bonapartiste Paul de Cassagnac. [...]
[...] Rimbaud prend pour cible l'hypocrisie religieuse. 8 -VÉNUS ANADYOMÈNE : « Comme d'un cercueil vert en fer blanc, une tête » Poème donné à Izambard. Le Parnasse aime la mythologie et Rimbaud a composé « Credo in unam », mais, ici, il dégrade la figure de Vénus. Le dernier vers « Belle hideusement d'un ulcère à l'anus » s'oppose à l'« étrangement belle » de « Soleil et chair ». Une désacralisation dans un contre-blason. C - L'AMOUR ANTIDOTE DE LA SOCIÉTÉ BOURGEOISE 9 - LES REPARTIES DE NINA : « Lui- Ta poitrine sur ma poitrine, » Une autre version, datée du 15 août 1870, a été donnée à Izambard (« Ce que retient Nina »). [...]
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