Les bouleversements provoqués par la seconde guerre mondiale entraînent des remises en cause auxquelles la création n'échappe pas. Les écrivains notamment, et ce, à travers le langage essentiellement, interrogent alors le tragique de la condition de l'homme qui évolue désormais dans un monde vide de sens. Un nouveau théâtre est né : le théâtre de l'absurde.
Cette absence de sens dont il est rendu compte à travers ces œuvres doit-elle cependant n'être considérée que comme une manière de divertir le spectateur et le lecteur ?
[...] L'auteur utilise également le comique de répétition ; nous pouvons retrouver ce comique dès la scène d'exposition avec la répétition du mot « anglais », cette répétition du mot notamment relié à « silence anglais » ou « moustache anglaise » ne peut que souligner non seulement la banalité de l'existence des personnages mais la platitude de ce que sera leur conversation, puisque ce même mot « anglais « sera repris par Me Smith. Les onomatopées comme à la fin de « La Cantatrice Chauve » donnent également un effet comique à la pièce. [...]
[...] Elle peut être considérée comme comique parce qu'elle est à même de faire rire le lecteur ou le spectateur à travers les nombreux procédés comiques utilisés (jeux de mots, illogisme, incohérence) mais elle est également et essentiellement tragique car elle renvoie à l'absurdité de la vie humaine, vide de sens comme le sont les personnages et leur vie (absence de communication, personnages qui ne s'écoutent pas). Même les didascalies de la pièce rendent comptent de cette absurdité avec la répétition du mot « anglais » au début de la scène d'exposition. Avec « La Cantatrice chauve » d'Eugène Ionesco, nous sommes dans l'essence même du théâtre de l'absurde annonçant les nombreuses pièces du théâtre de l'absurde de Beckett avec « En attendant Godot », Nathalie Sarraute « Pour un oui ou pour un non » et bien entendu « Rhinocéros » d'Ionesco lui-même. [...]
[...] Les écrivains notamment, et ce, à travers le langage essentiellement, interrogent alors le tragique de la condition de l'homme qui évolue désormais dans un monde vide de sens. Un nouveau théâtre est né : le théâtre de l'absurde. Cette absence de sens dont il est rendu compte à travers ces œuvres doit-elle cependant n'être considérée que comme une manière de divertir le spectateur et le lecteur ? Une œuvre qui fait rire. L'absurdité dont les écrivains rendent compte, comme nous pouvons le voir, à travers cette pièce, met en œuvre de nombreux procédés de langage. [...]
[...] Une œuvre qui reflète le non-sens dans lequel évolue l'homme. Ce non-sens est notamment révélé à travers l'impossibilité de communiquer des personnages. Les procédés de langage sont alors multipliés par l'auteur pour témoigner de cette communication ou plutôt de cette absence de communication entre les personnages au travers des stichomythies ou de longues tirades remplies de banalité, de lieux communs, de phrases déstructurées, plates et verbeuses. Les personnages passent de plus tous du « coq à l'âne » à savoir d'un sujet à l'autre sans le moindre lien. [...]
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