Friedrich Wilhelm Nietzsche est né en 1844 d'une famille de pasteurs protestants luthériens de Saxe…
[...] En contestant de cette manière le mystère de la résurrection du Christ, Nietzsche conteste ce qui fait le cœur du christianisme : un Dieu incarné qui meurt pour les hommes et qui, ressuscite pour mieux les sauver. Et les succédanés qu'il propose pour remplir le vide eschatologique ainsi créé ne sont pas très convaincants : l'éternel retour qui est proposé dans « Ainsi parlait Zarathoustra » : « j'enseigne que toutes choses éternellement reviennent et vous même avec elles » constitue une forme d'éternité plus inquiétante que convaincante, en dépit de sa dimension cosmique. [...]
[...] Il n'est pas le créateur, du monde, il en est le co-créateur. Sa responsabilité est donc engagée par les actes qu'il pose, et en ce sens l'homme est libre. D'autant plus que connaissant ses déterminismes il peut les dépasser. Liberté de l'homme dans la vision Nietzschéenne du monde Dans le texte de « Par-delà le bien et le Mal », Nietzsche développe une thèse qui a des accents très modernes : l'homme ne serait qu'un animal parmi beaucoup d'autres mais l'homme serait « l'animal qui n'est pas encore fixé de manière stable ». [...]
[...] L'éternel retour est pour Nietzsche à la fois une thèse scientifique, fondée sur l'idée d'une force finie qui doit produire ses effets dans un temps infini, ce qui est une idée très en avance sur son temps, une thèse métaphysique, mais aussi une épreuve à supporter. Pour lui toute la conception de l'avenir de l'homme dans une résurrection de Jésus, comme le croient les chrétiens, n'a pas vraiment de sens ni de justification. Si Dieu est mort, il reste mort, il n'a pas de pouvoir sur la mort ni sur la résurrection. Le christ serait mort non pour racheter les hommes mais pour montrer jusqu'au bout comment on doit vivre. [...]
[...] L'on retrouve bien ici l'ambiguïté, de la pensée nietzschéenne : le Dieu dont il annonce la mort n'est pas le Dieu métaphysique, c'est le dieu immanent, tel qu'il été construit par les pères de l'Eglise, St Paul en tête, et tel qu'il inspire les valeurs qui mènent le monde à sa décadence. Les chrétiens auraient, à la suite de » l'imposteur qu'est l'apôtre Paul » trahi le véritable christianisme et renié la « bonne nouvelle » qu'annonçait Jésus. C'est la mort de ce Dieu immanent qui permettra la transvaluation des valeurs à laquelle appelle Nietzsche. [...]
[...] « L'Europe d'aujourd'hui est riche avant tout en excitants, en eaux de vie de l'esprit : les vernis hypocrites dont sont recouvertes toutes les institutions bourgeoises (le mariage, la profession, le travail, l'ordre, le droit) semblent tous des produits de la moralité, destinés à la sorte d'hommes la plus médiocre, qu'ils veulent défendre contre les exceptions et les besoins d'exception. » Les eaux de la religion sont en baisse, les nations se déchirent, les sciences dissolvent tout ce qui était l'objet d'une ferme croyance. L'esprit moderne est au dévergondage sous toutes sortes de déguisements moraux. Ces éléments sont significatifs de la dégénérescence et du nihilisme qui sera l'objet principal de la réflexion de Nietzsche. La forme adoptée par Friedrich Nietzsche n'est pas moins originale que sa visée, lorsqu'il choisit les aphorismes. [...]
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