Analyse des différents personnages dans La ronde de nuit de Patrick Modiano
Le narrateur est interne, il a un rôle de double jeu, il est à la fois Swing Troubadour et La Princesse Lamballe, ce qui veut dire qu'il travaille à la fois pour la RCO, un groupe de résistant se nommant “Les Chevaliers De L'ombre”, mais également pour la Gestapo nommée aussi “La Carlingue” sur cette partie de Paris. Il sera donc confronté à un dilemme qui l'obligera à choisir entre être un héros ou un traître, alors qu'il dit lui-même n'être ni l'un ni l'autre.
[...] Ensuite, on nous fait savoir qu'il dépense beaucoup de son argent dans de beaux vêtements élégants, et surtout on apprend à la page 81 qu'il se travestit avec un déguisement et du maquillage bien qu'il avoue ne pas éprouver "le moindre goût pour le travestie". De surcroît, il a une relation assez ambiguë avec deux de ses supérieurs : avec le Khédive qui lui donne des petits surnoms tels que "mon petit" ou "mon chéri", et qui lui dit même p.30 "Venez près de moi mon petit, j'ai besoin de votre présence Un garçon aussi sensible que vous Tellement réceptif . Vous me calmez les nerf . [...]
[...] Esméralda est une petite fille qui joue du piano. Swing Troubadours a pour eux un amour spécial : il a envie de les protéger, à la p.25 il dit d'ailleurs que sa richesse lui sert à les protéger, puis soudain, sur un coup de tête, il a une envie de les pousser sur les rails du métro ou de les abandonner, seul face au monde (page 22). Il se prend pour un ange gardien avec eux comme si il avait le droit de vie ou de mort sur eux car il se considère comme leur sauveur. [...]
[...] Il joue un personnage vraiment important dans cette œuvre car c'est lui qui a entraîné notre narrateur dans ce destin à deux faces. Il aspire à devenir Monsieur le Préfet de Police. Philibert, lui, est inspiré de Pierre Bonny, un autre collaborateur pendant la seconde guerre mondiale qui aura été condamné pour corruption. On le voit enlever ses lunettes et pleurer face à une photo à la p.15. Ce qui est assez étrange car on imagine que quelqu'un qui exerce ce genre d'activité est plutôt une personne insensible. [...]
[...] Enfin, on s'aperçoit qu'il n'y a que deux moments dans le livre où l'on pourrait deviner son nom de famille : à la page 61 où il annonce être le fils de Stavisky qui était lui même un escroc, et à la p.152 où il mentionne son père en l'appelant "Alexandre Stavisky". Tous ces faits nous prouvent que ce protagoniste est sans arrêt dans l'indécision et la confusion, à la recherche de lui-même, il n'a pas vraiment d'identité, ce qui expliquerait sa passivité tout au long de ce roman. [...]
[...] " le Khédive lui caressera aussi la joue du revers de la main. Avec Philibert l'attirance est moins prononcée mais celui-ci a de l'admiration pour notre personnage. Swing Troubadours est même sensible au charme des "yeux bleu-noir" et à "la voix chaude du lieutenant" et quand ce dernier lui demande "ça va mon petit le narrateur perçoit en lui un "diamant" qui n'a pas touché la poussière. Enfin, on ne le voit pratiquement jamais en présence de femme, et lorsque la situation apparaît celui-ci n'a alors aucune réaction face à elle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture