Retour réflexif sur l'écriture créative et l'écriture académique

Résumé du document

Ce document est une analyse complète et entièrement rédigée traitant de l'écriture créative et de l'écriture académique.

Voici le plan du document :

A. Introduction.
B. Typologie de l'écrit : qu'est-ce qu'écrire ?
C. Expérience du sujet-écrivant.
D. Expérience didactique de l'écrit : mise à distance/en perspective de la posture du sujet-écrivant.
E. Conclusion.

Extraits

[...] Le but était de produire par la construction textuelle. Il s'agissait véritablement de « tisser » (étymologie du texte) un canevas par le biais de réécritures successives sur une première base à reprendre après un long cheminement théorique où individuel et collectif étaient mêlés. Pour autant, si ces étapes sont fortement liées à la création et à la pratique scripturale, elles demandaient à mobiliser une autre posture : celle du didacticien. Expérience didactique de l'écrit : mise à distance/en perspective de la posture du sujet-écrivant Outre un travail brut sur la pratique de l'écriture par l'expérience de la création, il a fallu aussi sortir de soi pour étudier les spécificités, les critères de l'écrit. [...]

[...] Le but est donc, pour travailler cette compétence scripturale, de se confronter à des activités différentes qui mettent à profit les diverses composantes du travail de l'écrit, de ses exigences et de ses buts pour mieux maîtriser l'écrit et construire un ethos de sujet-écrivant plus solide. Nous proposons donc un classement des activités possibles pour accroître la compréhension des spécificités et des exigences de l'écrit pour pouvoir établir les étapes de la construction d'un sujet-écrivant. Typologie de l'écrit : qu'est-ce qu'écrire ? Avant tout travail sur la pratique et son exercice, il convient de savoir ce qu'est « écrire », ce que cela représente, ce que cela implique. [...]

[...] Il est en cela nécessaire d'établir la multiplicité des enjeux de l'écrit et de ce fait avoir à l'esprit la polymorphie des compétences scripturales. Plus loin, pour la réussite d'une pratique universitaire, il paraît indispensable de concevoir les frontières entre écrit « ordinaire » et écrit « littéraire », et ce, car cela est une des principales difficultés dans le cadre des études universitaires. Cette nuance était en quelque sorte précisée par l'exercice de l'étape qui consistait en la typologisation des conditions nécessaires à la bonne pratique de l'écrit universitaire. [...]

[...] Conclusion L'ensemble de notre travail a donc consisté en une expérience circulaire, où toutes les activités se nourrissaient les unes des autres. L'ethos du scripteur devait se construire via l'expérience du lecteur-correcteur pour déterminer quelle devait être la genèse de l'écrit qu'il ambitionne de produire et inversement. En cela, on peut dire que l'ethos du méta-scripteur se tire de l'expérience du scripteur. En se mettant dans la position du correcteur, ou en abordant l'écriture par l'approche didactique et l'analyse de pratiques, on fait un meilleur scripteur. Il s'agissait donc d'observer les différences entre les écrits et leurs spécificités propres. [...]

[...] Cette démarche permet ainsi d'assumer sa posture de sujet-écrivant et d'asseoir son auctorialité. Cette expérience de la création favorise le questionnement puisqu'elle amène à se poser la question de la façon dont les auteurs s'y sont pris, des techniques à mettre en œuvre, mais aussi de la visée de la création : quelles sont les compétences qu'il me manque ? A ce défi écrire correspond aussi l'étape à phases de l'étape 3. En effet, cette activité, visant à construire une méta-synthèse répondant aux codes des littéracies universitaires, embrassait et mobilisait une démarche programmatique où l'on revient, précise son texte. [...]