De la tragédie au roman contemporain : la place de la femme dans la littérature.
Corpus de textes :
Sénèque, Médée.
Victor Hugo, Lucrèce Borgia.
Molière, L'École des Femmes.
Jane Austen, Orgueil et Préjugés.
Driss Chraibi, La Civilisation, ma mère !
[...] Jane Austen, Orgueil et Préjugés. Driss Chraibi, La Civilisation, ma mère Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe. Lorsque Sénèque écrit Médée, il présente une femme au caractère monstrueux qui, dévorée par l'orgueil et la passion, commet l'infanticide. En effet, Médée, la magicienne, est obsédée par son désir de vengeance après avoir été abandonnée par Jason. Si la pièce choque, c'est parce que la monstruosité paraît encore plus abominable, comme mise en abîme, lorsqu'elle est placée dans le cœur d'une femme. [...]
[...] Femmes fortes à la fois soumises et rebelles, les deux héroïnes Médée et Lurèce Borgia témoignent en ce sens d'une modernité étonnante. * Lorsque l'on avance dans le temps, on trouve dans l'oeuvre de Jane Austen une étude très riche des relations hommes-femmes dans l'Angleterre du dix-neuvième siècle. Le roman Orgueil et Préjugés en est un exemple intéressant : Ayant cinq filles à marier, M. et Mme Bennet espèrent que l'une d'elles saura plaire à leur nouveau voisin, le riche M. Bingley. [...]
[...] Elle incarne ainsi parfaitement la femme qui se rebelle contre la brutalité des hommes. Pourtant, Lucrèce tente, à sa manière, de lutter, ou tout du moins de s'interroger, sur la possibilité d'échapper à son destin tragique : Baignant ainsi dans un environnement familial empreint de morts violentes, de trahisons, de manipulations et de luxure, Lucrèce Borgia interroge Gubetta au début de la pièce : « Dis, Gubetta, mon vieil ami, mon vieux complice, est-ce que tu ne commences pas à sentir le besoin de changer de genre de vie ? [...]
[...] * Les oeuvres littéraires dédiées à la femme n'ont pas forcément besoin d'être contemporaines pour être modernes. Si, comme nous l'avons souligné, des œuvres anciennes témoignent d'une grande modernité dans leur traitement du statut de la femme, il existe encore aujourd'hui, au vingt-et-unième siècle, des œuvres littéraires qui font au contraire reculer la lutte pour une vision égale des hommes et des femmes (la polémique très récente sur la sortie du livre jeunesse « On a chopé la puberté » en est un exemple flagrant). [...]
[...] Darcy, ami proche de M. Bingley et quelque peu arrogant, va oeuvrer dans l'ombre pour déjouer les plans du couple Bennet. Il est en fait secrètement amoureux de l'une de leurs filles, Elizabeth. Tout au long du livre, Jane Austen dépeint une Elizabeth Bennet comme une héroïne moderne dans une société anglaise obsolète. Elizabeth est une femme pleine de vie et de rêves. Bien loin d'être obsédée par le mariage comme les autres jeunes filles de son entourage, elle préfère rester vieille fille plutôt que d'épouser quelqu'un qu'elle n'aime pas vraiment. [...]
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